25/12/2010

Sans légende

16/12/2010

Georges III, vers l'infini et au-delà...

Nous l'avions annoncé dans cette note, la sortie du Georges nouveau. C'est toujours d'actualité mais repoussé au mois de février! Le temps que la rédaction décuve pour certains et qu'une permission de sortie pour bonne conduite soit accordée pour d'autres...

01/12/2010

Politique moderne

La publicité, tout le monde tombera d’accord là-dessus, c’est vraiment un truc de cons. Je m’explique à l’attention des spécialistes en marketing qui froncent les sourcils par milliers (nous sommes constamment publiés sur écran géant dans toutes les bonnes écoles de commerce) et qui se disent que j’ai rien compris au génie de la pub : la publicité, je confirme, est un truc de ploucs.
Les pontes du domaine vous le diront mieux que moi : pour qu’un message soit compris par tous les consommateurs, il faut qu’il soit suffisamment simple pour s’assurer que le plus crétin d’entre eux ait saisi. Donc ça fait un message très, très, très simple. Ça explique pourquoi on y voit des scènes surréalistes où des familles se pâment de bonheur en mangeant un bouillon de poule ou des ménagère poussent des cris de groupies devant un chemisier débarrassé de sa tache. Prenons un exemple concret, à savoir la bonne vieille pub Danone qui vante la qualité de ses yogourts : dans une scène familiale tout ce qu’il y a de plus pastelle et artificielle, papa rentre à la maison retrouver môman et fifille, et avait charge d’amener le dessert ; comme le mec ne s’est pas fait péter les plombs (il sort du boulot, à sa décharge), il a amené des yogourts, lesquels ne manquent pas de soulever des réticences bien compréhensibles auprès de ces dames, parce que c’est vrai que ça fait un peu cantine. Sauf qu’à l’heure du dessert, tout le monde se pâme, s’extasie et se roule dans le bonheur. Le message est passé : les yogourts Danone, c’est bon. C’est ça, la pub. On imagine bien que si le CEO de Danone avait dû s’asseoir à une table en présence des directeurs d’entreprises concurrentes et expliquer, lors d’un long débat ennuyeux, pourquoi ses yogourts sont meilleurs que ceux des autres, l’effet n’aurait pas été le même. On n’aurait pas manqué de lui faire remarquer que ses usines empoisonnent l’environnement, que ses employés sont sous-payés alors que lui-même vit comme un roi, que ses produits sont gras, que ses vaches n’ont jamais vu la lumière du jour, qu’on a trouvé du plutonium dans ses fruits et de la poudre à canon dans son lait, que la moyenne d’âge de ses producteurs Thaïlandais est de neuf ans etc. (oui, les exemples sont absolument faux (certains en tous cas), mais vous voyez où je veux en venir alors pouet). Le genre de détails sur lesquels on ne s’appesantit que rarement dans la publicité. Et bien en politique, c’est pareil : vous pouvez dire les choses clairement (« l’initiative augmentera les impôts de moins de 1% de la population, à savoir les richissimes citoyens qui gagnent plus de 250'000 francs par année, parce que depuis le temps que la vie augmente, autant que les riches participent aussi un peu ») ou vous pouvez faire dans la bonne grosse publicité mensongère telle que les sciences du marketing tant prisées par la droite nous l’apprennent :

Garanti, le résultat changera du tout au tout. Parce qu’aujourd’hui, les débats nous emmerdent ; vu qu’on se casse le fion plus de huit heures par jour à faire des boulots qu’on déteste pour des salaires de misère, on n’a pas envie de réfléchir en rentrant à la maison et on préfère s’en remettre à des slogans faciles à retenir.

Et puis c'est comme ça qu'on nous a appris à penser aujourd'hui ; on est tellement formaté par le rouleau compresseur de la publicité et la propagande-marketing qu'on nous assène à longueur d'années que nos repères tiennent généralement sur format A4 ou A5. Et le résultat est là : aux questions importantes, on répond absolument n'importe quoi. "Quoi, ils veulent naturaliser Yvan le violeur ? Les salauds !" "Plus d'impôts pour les riches ? ça va nous retomber dessus ! Dans le doute, je vote non !"

Dans la politique actuelle où tous les coups sont permis, le marketing est une arme lâche et forcément très prisée par ceux qui ont les moyens de se l’offrir. Quoi de mieux que de convaincre les masses de voter comme on l’entend sans leur expliquer le fond de notre pensée, qui pourrait les amener à se montrer critiques et circonspects ? En outre, il faut pouvoir faire ripper la thune pour s’offrir de la publicité, et on sait assez que les partis de droite ont largement plus de moyens que ceux de gauche. Tout comme dans l’exemple de Danone cité plus haut, on se doute bien que si les partis devaient s’expliquer sans mensonges, sans chiffres bidouillés et à armes égales, notre extrême droite nationale serait loin d’obtenir les mêmes résultats et serait reléguée à sa place : celle du ramassis de conservateurs aux idées moisies d’avant-guerre dont les pathétiques efforts pour rester à jamais en l’an 1950 feraient rire les masses qu’elles cherchent à manipuler.

Et dans la foulée voici quelques liens sur ce sujet : http://pikereplik.unblog.fr/2010/11/20/impots-et-mensonges/ http://blogs.rsr.ch/la-vie-est-belle/forfait-fiscal-ou-grand-banditisme/ http://www.cequeludcvouscache.ch/accueil.php

23/11/2010

Croquis récents!!!!!!!

Croquis récents!!!!!!!

Croquis récents!!!!!!!

Croquis récents!!!!!!!

Croquis récents!!!!!!!

Dessin à quatre mains

P6 de Road Booking's. Une aventure qui vous fera aimer la lecture, ou pas!

15/11/2010

Un peu de tendresse bordel!!

croquis au bord du lac à Vevey

08/11/2010

R.I.P.

03/11/2010

Un peu d’humilité, svp !

« Et c'est mon sentiment, qu'en faits comme en propos, la science est sujette à faire de grands sots ! » –Molière, les Femmes Savantes, mais si ! – En cette belle journée, je veux prendre quelques minutes pour retourner ma veste et porter un coup de griffe aux défenseurs d’une valeur que je vois d’ordinaire comme un pilier essentiel de chaque civilisation : la culture. Je considère comme acquis le fait que sans culture, une société périclite et sombre dans la décadence ; ça se vérifie ces temps puisque tout dans notre monde occidental, nourri à la seule science du marketing – qui est à la culture ce qu’Attila le Hun était à l’herbe – contribue à ôter à l’homme toute volonté de créer ou même de connaître, étape indispensable pour en faire un bon consommateur. Non non, je n’exagère pas tant que ça, les grandes chaînes de télévision s’emploient d’ailleurs à corroborer mes dires, tous les jours aux heures des émissions pour les d’jeunz. Quoi qu’il en soit, il serait aussi stupide que hâtif d’affirmer que seule une poignée d’irréductibles penseurs résiste encore et toujours à l’envahisseur tandis que le reste du monde se vautre en bavant devant la téléréalité. Parce que des intellectuels, il y en a foison. C’est juste qu’on les voit moins, parce qu’étant tout maigres et cachés derrière des lunettes et des porte-documents, ils passent facilement inaperçus, sans compter qu’ils rasent les murs pour éviter de se faire racketter leurs récrés. Et le problème avec certains intellos, c’est que parfois, ils se croient les derniers vestiges de l’âge d’or. On a souvent tendance à confondre instruction et intelligence, comme si tous deux allaient de pair. Pourtant, le fait que les grandes écoles soient autant qu’ailleurs le foyer des imbéciles n’est plus un secret ; le plouc intelligent n’est pas plus rare que l’instruit idiot. Il suffit de se croire unique et d’en ressentir de la fierté. Car oui, intellectuels de mon cœur, vous avez passé vos jeunes années dans les auditoires, les musées et les salles de classe, entre vous, à vous instruire et à vous intéresser à tout ce à quoi la « bourse du savoir » a bien voulu octroyer de la valeur ; vous avez toujours un aphorisme sous le coude ou un grand auteur à citer pour épater la galerie. À une question simple, vous répondez du Proust. À une question sur Proust, vous n’avez aucune réponse simple. Et vous confondez bien volontiers discussion et péroraison. Mais tout aussi sûrement que l’aurait fait la télé, votre soif de culture a étouffé votre perception. Vous n’êtes pas riche de votre savoir, mais du sentiment d’appartenir à une élite rare. Convaincus d’être les derniers détenteurs de la grande sagesse des Anciens, vous vous plaisez dans votre tour d’ivoire uniquement parce que votre voisin, que vous méprisez, n’y a pas sa place. Et la recette de votre succès est bien souvent un assentiment servile à la pensée unique de ceux qui savent. Pourtant, pauvres de vous, vous avez le droit d’avoir vos opinions ! Lorsque vous lisez la Divine Comédie, plutôt que de vous demander combien vous êtes à l’avoir lue en entier – en serrant les fesses et en comptant les pages qu’il vous reste – pourquoi ne pas vous demander si elle vous plaît ? Et si elle ne vous intéresse pas, pourquoi ne pas l’admettre, et laisser prendre la poussière à ce fichu bouquin pour en ouvrir un autre ? Il est paradoxal de constater à quel point la superbe érudition des instruits peut raccourcir leurs idées et altérer leur jugement, jusqu’à les priver de leur bon sens aussi sûrement qu’un ou deux lustres à rester vissé devant TF1. Paradoxal et ironique. Car c’est souvent des donneurs de leçons que viennent les meilleurs exemples à ne pas suivre. Alors amis intellectuels, dites-vous que si Socrate avait ponctué chacune de ses déclarations par un « vous saisissez, bande de connards ? », il n’aurait pas eu le même impact. Et que si la première chose que vous retirez d’un Dostoïevski, c’est la fierté de l’avoir lu, c’est que vous n’en n’avez rien compris. Alors après, lorsque l’on refuse de vous accompagner au musée d’art moderne, ce n’est pas forcément parce qu’on est borné et obtus, c’est peut-être aussi parce qu’on n’a aucune envie de vous entendre gloser. Et que l’art moderne, c’est moche.

20/10/2010

Les anges ont-ils un sexe?

En tout cas, ils ont une harpe!

13/10/2010

12/10/2010

Une page qui se tourne

Un immense pas en avant, un signal fort envoyé au monde, la preuve que la Suisse est ouverte, tournée vers l’avenir, novatrice, porteuse d’idées fortes, un pays merveilleux où la compétence prime sur les idées reçues – ne pas rire –… Eh ouais, pas moins ! C’est ça d’élire des femmes au Conseil Fédéral !
« Une majorité de femmes au gouvernement Suisse, on s’en fout un peu non ? Pourvu que le Conseil Fédéral soit efficace, à la hauteur des tâches qui l’attendent et… »
Tututu, silence dans le fond ! Une majorité de femmes au CF, on se tue à vous le dire, c’est HIS-TO-RI-QUEU ! C’est une « page qui se tourne », « du jamais vu en Suisse », « un nouveau chapitre qui démarre » etc. C’est… D’ailleurs… Je… * sob *… Excusez-moi… L’émotion… Snif.
« Pourvu que ça dure », claironne d’ailleurs joyeusement le Matin. Parce que si, sous la coupole, l’une de ces charmantes damoiselles se mettait à pédaler dans la choucroute à tel point qu’elle finisse virée séance tenante, ce serait forcément un retour immédiat vers l’oligocène que de la remplacer par un homme (en revanche, le contraire, pas de problèmes), on vous l’a dit, la compétence prime ! C’est magique : la Suisse élit une majorité de femmes au CF, et ça devient de la compétence. Une cinquième, on sortira de la crise économique ; à six, on devient une nation majeure. Sept, première puissance mondiale. Si en plus l’une d’elles était noire ou de provenance étrangère, on avait Gandhi en prime (mais attention : une Gandhi femme !) (Ça donnerait « Candhi »)
Personnellement, je suis de ceux qui pensent que si le fait d’élire une majorité de madames au CF nous fait pousser des hurlées hystériques (à tel point que ces votations n'ont soulevé aucun autre commentaire dans la presse), c’est que nous ne sommes peut-être pas si ouverts que ça. Parce que n’en déplaise à notre majorité de coincés, le contraire de la misogynie, ce n’est pas l’ouverture, la tolérance, l’amour, le progrès social ou les petits oiseaux, c’est l’indifférence. Bam. C’est comme le racisme : si pour quelqu’un, les noirs sont des « en***és de nè**es », c’est qu’il est raciste. Mais si cette même personne ne voit en eux que des malheureux descendants des victimes des champs de coton, c’est aussi une sorte de racisme. Un genre totalement différent, certes, moins malsain, moins stupide, mais malsain et stupide quand même.
Seul celui qui s’affranchit des barrières morales lui édictant sa conduite peut s’élever au dessus de bassesses comme le racisme ou la misogynie (oulala, c’est profond ça, ne vous endormez pas hein !) et ça va dans les deux sens. Le vrai non-raciste dit « noir ? Ton quart ne sera ni plus long ni plus court d’une minute, moussaillon », surtout en mer.
Tout ça pour dire que, même si c’est bon de savoir qu’on n’est pas ouvertement misogyne (seulement effrayé par l’immigration et l’Islam), je me contrefous des dernières élections dans la mesure où l’on n’a pas donné un siège à un Blocher, ce qui, en Suisse, est un vrai pas en avant. Une page qui se tourne. Un chapitre qui s’écrit. Tout ça.

Un grand merci...

... Aux organisateurs de Kabak. Pour l'accueil chaleureux, la bouffe excellente et la sympathie du staff. Plusieurs ateliers de sérigraphes présentaient des affiches hallucinantes (La Rédaction dans son ensemble est d'ailleurs repartie avec plus d'une sous le bras). Excellente convention que je vous recommande, amis lecteurs. Même Djorge s'est fendu d'un dessin c'est dire!

11/10/2010

Monster

06/10/2010

Kassedédi

Georges en présentation à la IVème convention de kabak à Lausanne! C'est ce week-end, on va s'amuser comme des malades et peut-être que Djorge vous fera sa célèbre "danse des 7 canettes"! Pis nous serons accompagnés des joyeux mutants de Stinky Town qui viennent de publier leur numéro 1! Un sacré bordel unique à ne pas rater et c'est ici!

05/10/2010

How To Make A Fanzine (3/?)

Le début ici, la suite bientôt...

04/10/2010

Narcoléptique

29/09/2010

16/09/2010

Les assureurs sont nos amis

Dans le grand éventail bariolé de la communication moderne, le gros truc à la mode est ce que les cravatés du domaine appellent le « teasing » : une sorte de campagne de pub qui s’opère en deux fois, d’abord avec une affiche un peu choc ou mystérieuse pour capter l’attention, puis avec une seconde affiche supposée répondre aux questions soulevées par la première. On a déjà vu ça par exemple avec la SGA – Société Générale d’Affichage – qui y a parfois recours pour se faire sa propre pub. Elle placarde un peu partout des affiches montrant une bobine que personne ne connaît et un texte du style « qui est Nono ? », et tout le monde spécule, sauf ceux qui ont mieux à foutre, sur l’identité du mystérieux Nono. Et quelques semaines plus tard, la seconde partie de la campagne démarre et on affiche la réponse : « Maintenant tout le monde connaît Nono grâce à la SGA, haha, on est trop fort ». Sauf que bien sûr, la presse ayant entretemps longuement débattu de la question – elle est supposée parler d’actualité mais les choses étant ce qu’elles sont, elle préfère se la jouer cour d’école et causer pub, genre « ‘Detcheu les mecs, vous avez vu la dernière pub Xbox ? » – et du coup, si effectivement tout le monde connaît Nono au terme de leur campagne, c’est aussi et surtout parce qu’on en a entendu parler dans les journaux, à la télé et à la radio, et pas seulement – voire pas du tout – par le biais des affiches. Mais passons. Tout dernièrement, on a eu droit en Suisse à une campagne en deux temps de nos amies les assurances maladie, dans le plus pur style « caisses maladies c’est des salauds » - « mais non c’est pas des salauds ». Vaguement conscients de leur mauvaise réputation dans notre beau pays, nos assureurs ont donc mis la main à la poche (la nôtre) pour financer une communication destinée à redorer leur blason, ce qui correspond à vouloir nettoyer les écuries d’Augias à l’aide d’un chiffon et d’un demi bouchon de Javel. Peu importe, la (mauvaise) foi déplace des montagnes. Il est vrai que plus encore que d’habitude, ils ont quelque chose à se faire pardonner, à savoir le déplacement des réserves de certaines caisses Vaudoises ou Genevoises vers d’autres cantons pour que ces derniers puissent continuer à payer beaucoup moins que les Vaudois et les Genevois, question de solidarité. Bien entendu, question de principe, nos assureurs se sont vautrés et n’ont pas su éviter le piège, à savoir ne pas se tirer une balle dans le pied. En schématisant, on peut dire qu’ils essayaient de dire « mais non, on n’est pas méchant » mais que par le biais de quelques tournures maladroites, le résultat donne plutôt « c’est vrai qu’on n’est pas très sympa ». C’est dommage, l’intention était bonne ! Ne les blâmons pas, ça arrive à tout le monde ; moi c’est pareil, des fois je veux être gentil avec quelqu’un, je m’approche de lui avec un mot doux tout prêt, et au lieu de le lui dire, paf, je lui colle une avoine et le traite de porc. C’est tout naturel. Au cours de la première partie de leur campagne d’affichage, on y voyait des gens tirer des tronches d’enterrement en dessous d’accusations-cliché du type « caisses-maladie, tous des pourris », et la simple inscription « vraiment ? » promettait une future réponse des accusés. Soulignons au passage que le point commun entre ces affiches était la laideur caractéristique des personnes qui y font la gueule, comme si être sinistre et moche était une condition requise pour s’opposer aux caisses maladies. On attendait la seconde partie, et la seconde partie vint ; les caisses maladies sont en Suisse un sujet sensible et lorsqu’elles prennent la parole, ce sont des oreilles sceptiques et des regards hostiles qui se tournent vers elles. Les zigues étaient attendus au contour, aucun droit à l’erreur. Et pourtant ! Vous les avez sûrement vues ces réponses, une en particulier fait grincer : « Qui n’a pas le droit de faire du profit ? » Tout à fait de circonstance, surtout quand ils ajoutent « toujours avec vous » ! En effet, à la fin du mois, à l’heure des paiements, nous constatons avec une certaine amertume qu’ils sont avec nous, et que du profit, ils en font. Autres réponses : « Pourtant, on se bat pour faire baisser le prix des médicaments » ou « on maintient le libre choix. » Le libre choix, ça fait longtemps que le petit peuple n’en veut plus, ayant bien compris qu’il n’existe aucune concurrence profitable au consommateur dans cet énorme cartel. Quant aux tentatives de faire baisser le coût des médicaments, on est en droit de rire : lorsqu’ils essaient de rehausser leur image de marque, ils se vautrent comme des larves et obtiennent précisément l’effet contraire. Alors on ne s’étonne plus que les prix des médicaments continuent à grimper quand ils essaient de les faire baisser… Bref, gaussons-nous donc de l’incompétence crasse du milieu des assurances maladies, c’est tout ce qu’il nous reste. Pointons leur communication du doigt et décelons les insultes qui s’y cachent. Après tout on les déteste, et ils nous le rendent bien. Œil pour œil, dent pour dent, c’est dans la Bible. Il n’empêche qu’à l’instar de la société pétrolière BP, nos assurances maladies, détestées et méprisées, ont claqué une somme considérables dans de la pub, à savoir de la pure poudre aux yeux, dans le but de croître dans l’estime des gens. Et un monde où il suffit de placarder des affiches et de se faire de la publicité pour marquer des points et voir son action grimper me fait grincer des dents.

14/09/2010

Les limites de la démocratie

On a beau entendre dans un film Américain sur deux que la démocratie c’est chouette, on doit quand même lui reconnaître un défaut : puisqu’il met – en théorie – le pouvoir entre les mains du petit peuple, le système dépend du coup des caprices dudit peuple. Par exemple, un pays majoritairement constitué de pécores arriérés et chauvins aisément manipulables (c’est un exemple au hasard) adoptera un mode de vie en conséquence. Plus basiquement, on peut donc dire qu’un pays de ploucs s’étendra sur des problèmes de ploucs. Par exemple l’extrémisme religieux. Non, pas celui-là. Le Suisse. On en entend moins parler, il ne porte pas la barbe et ne fait rien sauter, mais il n’est pas pour autant plus soft. Le fanatique religieux Suisse porte la moustache, les lunettes, la cravate et un gilet en laine pour ces messieurs, une jupe pour ces dames. Souriant et débonnaire, il a l’air tout gentil et paraît vivre une petite vie proprette et sans vagues, parce que derrière la façade qu’il présente en permanence, le cheminement de ses pensées est aussi impénétrable que les voies du Seigneur. Et quand on l’écoute, ça donne des doléances comme celles qui ont été rapportées dernièrement : dans divers coins de notre fière patrie, des voix s’élèvent pour réclamer que l’on interdise tout ce qui a trait aux vampires, sorcières, loups-garous et autres bestioles mythiques dans les livres d’école. Pour nos enfants donc. Parce que, je cite, cela « nuit à la perception du bien et du mal de l’enfant. » Ah, la bonne vieille interdiction, que ferait-on sans elle… On le sait, sous nos latitudes, on a tendance à voir l’enfant comme un petit être innocent et crétin ouvrant des grands yeux sur le vaste monde qui l’entoure et accueillant avec la même naïveté attendrissante les horreurs les plus abjectes et les intentions les plus nobles. Et, on l’a déjà souligné dans un récent billet, on aime s’en servir pour justifier nos caprices. Et là en l’occurrence, on a des parents tellement coincés et terrifiés par leur Dieu d’Amour qu’ils craignent que le Très Haut ne condamne impitoyablement leur progéniture aux tourments éternels de l’Enfer pour peu qu’on leur mette entre les mains des livres impies et sataniques, tels que les aventures du gentil fantôme ou apprendre à compter avec la zoulie sorcière toute mimi. Et derrière, ils se défendent donc en avançant que ce genre de lectures perturbe la perception du bien et du mal des enfants. On a tous été gosse, mais on oublie vite qu’on n’était quand même pas si con. Mais pour le bon chrétien, il est important de s’en tenir à l’apparence lors du jugement impitoyable que l’on porte à autrui. Le méchant sera toujours moche et occulte, le beau sera toujours gentil. Jamais on ne remettra son jugement en question. Il est important de s’en tenir à une vision manichéenne du monde et de réfuter toute complexité. D’ailleurs, le principe du yin et yang est considéré par ces mêmes bons chrétiens comme occulte. Peut-être qu’un jour, lorsqu’on se sera occupé des enfants handicapés, attardés, violents ou défavorisés, on se penchera sur le cas non moins préoccupant des têtards de grenouilles de bénitiers. Parce que vivre dans une telle famille, ça doit donner une bonne idée de l’Enfer.

17/08/2010

Lecture

13/08/2010

Après l'I-pad...

Apple divesifie ses produits

Super Mort

12/08/2010

09/08/2010

Pour nos enfants

Ça, vous l’avez entendu des milliers de fois. L’argument absolu, la justification décisive qui met un terme au débat, la volonté affirmée d’offrir aux générations à venir un monde meilleur que le bourbier sinistre et violent dans lequel on patauge à grand bruit. C’est noble.

C’est aussi assez classique. Lorsqu’on veut quelque chose, on n’hésite pas à se cacher derrière un altruisme de bon aloi dès qu’on en a l’occasion : « moi je m’en fous que t’apportes pas à boire hein, mais c’est les autres qui vont tousser ». On admettra volontiers que c’est commode et qu’on y a tous recours une ou deux fois. Et bien les mômes, c’est pareil. Certaines fois c’est de bonne guerre, comme par exemple chez tante Claude (« on va rentrer, il est fatigué. »). D’autres fois, c’est un peu plus lâche. Par exemple lorsque l’on évoque les problèmes de société.

Les problèmes de société, c’est, par exemple, lorsqu’un adolescent débarque à l’école avec un Spas12 et deux boites de munitions dans son sac en lieu et place du Grand Meaulnes et commence à faire feu de ci de là en envoyant indifféremment élèves et enseignants au tapis ; c’est aussi lorsque un mari rentre bourré et passe sa frustration et ses déboires sur sa femme à coup de ceinture. C’est encore, dans un autre registre, lorsqu’un père de famille, quelque peu lassé par des mois d’insultes et de turbulence d’un gamin indiscipliné, finit par ponctuer un énième argument par une bonne claque qui sonne haut et clair, tel le cor de chasse au petit matin résonnant joyeusement dans la vallée.

Bref, un problème de société, c’est un effet dont on cherche à supprimer la cause. C’est aussi complexe que difficile à cerner et pour ce faire, le moyen le plus généralement répandu consiste à trouver un bouc émissaire et à le pointer du doigt en citant un argument choc dans lequel doit obligatoirement figurer l’expression « pour nos enfants ».

Exemple : il y a quelques années à Lausanne, un débat faisait rage au sujet de l’ouverture d’un local d’injection, à savoir un lieu où nos toxicomanes pourraient se réunir pour se piquer en paix et se réclamer deux balles parmi. Les partisans au projet clamaient qu’il était dans l’intérêt de nos enfants d’éloigner les toxons des lieux publics où ils se shootent forcément sous leurs yeux, tandis que les opposants avançaient qu’avec un local d’injection, nos enfants vivraient dans une ville où les toxicomanes afflueraient par tonnes (et c’est pas épais, un toxico).

En clair, un enfant, c’est une sorte de bannière que l’on brandit à chaque occasion pour défendre des idées qui ne les concernent finalement pas tant que ça. C’est l’image que l’on donne à l’avenir, une image mutine et attendrissante avec des grands yeux de Bambi devant laquelle il est bon ton de se pâmer en s’écriant « c’est-mi-gnon ! »

Aussi, pour assurer que sa croissance se déroule dans les meilleures conditions, on est prêt à monter au créneau pour tout ce qui nous dérange, pas le moutard donc, mais bien nous. Dans le faux but de favoriser sa vie future, on veille sur lui comme une poule sur ses œufs, avec comme défense principale face au reste du monde la sacro sainte interdiction.

Interdiction de cloper dans les lieux publics, au boulot, bientôt au volant et finalement partout ailleurs. Interdiction des jeux vidéos violents, peu importe qui y joue et à quel âge, c’est forcément la cause de leur future agressivité d’ados. Interdiction de construire des minarets ou de porter un voile, parce que ça choque l’enfant. Interdiction de promener son chien, si petit soit-il, s’il n’est tenu par une laisse, dès fois qu’il irait bouffer une classe. Interdiction d’organiser des apéros géants, parce que ça ne donne pas le bon exemple. Interdiction de fesser l’enfant, parce que ça laisse de terribles séquelles. Etc. Par contre, rien n’a carrer des émissions stupides, des pubs débiles et des films bourrins qui en feront un crétin s’il ne s’ouvre pas à autre chose. Aucun accent mis sur un semblant d’éducation ou de culture. Qu’il regarde TF1 et MTV, comme tout le monde.

Pourtant, curieusement, on oublie toujours d’envisager que l’enfant, fatalement, va un jour grandir. Parce qu’après avoir passé une enfance utopique calfeutrée dans une parodie de monde tout rose, lorsque le petiot, surprotégé jusqu’à la fin de sa scolarité, pénétrera dans le monde du travail, le voile se lèvera d’un coup sec et on ne lui fera plus de cadeaux. Fini l’enfance, maintenant c’est un adolescent, par définition rebelle, clopeur, buveur, provocateur, violent, agressif, ignorant et paresseux.

En fin de compte, on devrait peut-être leur interdire de grandir.

03/08/2010

Un peu de fiction

Si la grande famille de Georges est bien évidemment constituée de membres éminemment cultivés et philosophes, cela ne l’empêche en rien d’apprécier les plaisirs simples mais indispensables de l’humour, de l’imaginaire et du divertissement. C’est pourquoi certains d’entre nous ne rechignent pas, lorsque l’occasion se présente entre une conférence et une séance diapo, de s’adonner aux joies simples mais ô combien saines du jeu. Et bien entendu, lorsque l’on évoque le jeu, c’est avec un regard d’ensemble sur le grand éventail du divertissement ludique, du subtil jeu d’échecs à la délassante belotte en passant par l’édifiant jeu vidéo violent. Mais c’est sur le jeu de rôles que nous nous étendrons aujourd’hui. Je sais, vous vous en foutez, si ça se trouve vous savez même pas ce que c’est ; peu importe, un peu d’ouverture que diable, quand on évoque la confection artisanale de sabots en basse Normandie vous êtes tout ouïe, il me semble que la moindre des choses est de vous montrer à l’écoute même pour les sujets qui vous intéressent moins. Le jeu de rôles, pour ceux qui ne connaissent pas, consiste à interpréter un personnage dont les pensées et les actions évolueront en fonction de la trame scénaristique d’une aventure conséquemment vécue dans le fond par les joueurs, lesquels, formant la moelle même du déroulement du scénario, décideront, en partenariat avec le maître de jeu dont l’improvisation définira l’évolution du script, de l’orientation à donner aux actes des personnages principaux officiant en tant que héros de ladite histoire et dont les influences mutuelles amèneront le jeu à acquérir une substance dont l’ambiance, l’interprétation et la vie même seront décidée par les agissements donnés dans leur ensemble à l’architecture de la trame apposée par les différents intervenants. Comme ça vous savez. Or, il est courant, dans le monde du jeu, de désigner le Seigneur des Anneaux comme source des tout premiers jeux de rôles. Cela paraît complètement ridicule, puisque, comme on le sait grâce aux évangélistes, le Seigneur des Anneaux, longtemps décrié comme le Tome Sombre de Belzébuth (parce qu’il y a de la magie et des méchants dedans), est en réalité une fraîche allégorie de la Bible (parce que les méchants perdent à la fin). Et, toujours selon les évangélistes, le jeu de rôle, et cette fois c’est pas des conneries, est hautement satanique. Pourtant, lorsque l’on y réfléchit un peu, on trouve nombre de raisons d’admettre qu’en effet, le Seigneur des Anneaux a tout de la partie de jeu de rôles entre potes. Penchons-nous en peu sur les divers points qui font pencher la balance : · Neuf personnages principaux, c’est beaucoup trop. Les premières parties devaient être un beau bordel ; on constate du coup qu’après la grosse baston contre les Huruk-Hai qui devaient capturer Frodo, le maître de jeu, dégoûté de voir ses beaux orques se faire mettre minables par une poignée de joueurs, a séparé la compagnie pour plus de clarté. Les gros-bills ensemble aux batailles, les finauds en mission d’infiltration etc. · Parmi les personnages principaux, on croule sous les stéréotypes : on a le joueur qui connaît le monde et les règles mieux que le maître de jeu et qui ramène toujours sa science (Gandalf), ceux qui en ont rien à foutre et qui sortent le gag lourd et désormais récurent du « nous on s’intéresse qu’à bonne bouffe, la bière et l’herbe à fumer » (les hobbits), les bourrins qui y croient à fond (l’elfe et le nain, d’abord rivaux, puis alliés en voyant que de toutes façons, c’est Aragorn le plus balèze), le petit malin qui a su s’arranger un background qui en fera un roi à la fin (Aragorn, donc), et enfin le grosbill frustré qui veut des objets magiques à la tractopelle (Boromir) et qui devient intenable lorsque c’est rien-à-foutre no1 qui hérite de tous les artefacts, et qu’en plus il n’en fait presque rien. · À l’épisode de la Moria, Gandalf, qui connaît tout le bestiaire par cœur, sait en voyant le Balrog que la bête à des caractéristiques de fou et pousse l’équipe à fuir le seul combat intéressant pour le MJ. Ce dernier se venge en faisant chuter Gandalf, tout fier de son emploi à point nommé de son sort « Casse-Caillasse », en même temps que son gros monstre chéri. On pourrait croire que c’est la fin, mais le joueur, à force de chier une pendule à son MJ, reviendra plus tard avec le même personnage, caractéristique définissant à coup sûr un joueur vraiment lourd qui n’arrête jamais d’insister. · Boromir, à force d’agacer le MJ (« tout ce que tu t’efforces de me mettre sur la gueule, j’y coupe la tête ! ») s’est pris une bonne volée de flèches qui fleure un peu la revanche vicelarde. On notera qu’il n’a pas négocié son retour aussi bien que Gandalf (« toutes façons j’m’en fous, j’me casse ! »). · Les joueurs, désireux d’éviter de passer par la Moria – parce que le coup de la mine abandonnée, ça sent le piège pas subtil jusqu’à Cul-de-Sac – tentent de franchir le Mont Caradras. Nenni. Des tonnes de neige, des avalanches et une hostilité que l’histoire veut mettre sur le dos de la montagne elle-même (et le film sur Saroumane), indiquent sans équivoques une trame de fond totalement dirigiste et un maître de jeu pas franchement ouvert. · Comme par hasard, Shelob – l’énorme araignée – prend d’assaut les seuls joueurs dont les personnages ne savent pas se battre. Fut-elle tombée sur n’importe lequel des bourrins, elle eût été éclaffée d’un coup de talon viril comme le dernier gob venu et adieu l’effet dramatique. N’empêche qu’on peut critiquer, mais des parties comme ça, on n’en fait plus. Essayez de tirer un scénario d’Avatar ou du Choc des Titans pour voir, ça sera aussi ennuyeux que les films en question, et probablement encore plus long. Et totalement dénué de surprises.

02/08/2010

How To Make A Fanzine (2/?)

Le début ici, la suite bientôt...

31/07/2010

Que de suspens...

Sans plus de chalala la la ou de blabla.....Suivez la flèche!

26/07/2010

sans titre, sans sens, sans raison

Paléo

premières impressions après deux jours de paléo..

How To Make A Fanzine (1/?)

La suite bientôt

16/07/2010

Sur un banc....

Petit extrait d'un futur, d'un cycle qui fait hélas tourner cette planète......la procréation..... des questionnements, des remises en question, des pleurs, des joies (bien entendu), des prises de tête, un sourire et une mort, etc,.... suis-je prêt?

13/07/2010

Georges 2.0

C’est avec une fierté intense le disputant à une joie triomphante que nous vous affirmons en ce jour détenir une grande nouvelle : après d’âpres négociations, la Confédération a cédé et nous a enfin octroyé l’indispensable rallonge budgétaire nécessaire à l’agrandissement de notre service et de nos locaux ! Pour une victoire, c’en est une grande, une belle, une authentique ; c’est aussi la récompense d’un travail acharné et d’une volonté toujours tendue vers l’avant. Alors évidemment, la question était de savoir ce que nous allions faire avec cette confortable fortune, aussi nous étions-nous réunis chez Rochat pour discuter de tout ceci autours d’un plantureux repas arrosé des meilleurs crus. Et bien nous en a pris, tant l’avenir nous apparaît maintenant fleuri et radieux ; galvanisé par notre intense volonté de faire toujours mieux, nous avons résolument modernisé nos locaux et nous sommes attribués le soutien des meilleurs ! Si Vicente Del Bosque n’a pas encore répondu à notre offre de service, nous pensons avoir déjà accompli le principal en se portant acquéreurs d’un matériel professionnel et fiable qui saura nous faire atteindre les sommets ! Ceci dit, étant donné que la somme indécente qui nous a été allouée par la Confédération vient en grande partie de vos poches, il nous apparaît autant honnête que légitime de vous convier à un petit tour du propriétaire. Allons-y donc, c’est par là : Premièrement, nous avons considérablement modernisé notre matériel informatique. Voyez plutôt : (Vous aurez sans doutes remarqué que notre directeur du service informatique a commis une petite erreur dans les branchements) En outre, nous serons plus à même de répondre aux attentes de notre lectorat en demeurant atteignables en tout temps grâce à notre nouveau réseau de téléphonie fixe.

Une aubaine pour nos rédacteurs : grâce à notre dernière acquisition, il n'est plus nécessaire de passer du temps à tailler les plumes !

Nos nouveaux locaux, plus spacieux et mieux aérés :

Null doute qu'avec de tels progrès, les résultats suivront !

24/06/2010

23/05/2010

Déjà Noël!

... Du moins pour Georges dont un nouveau numéro devrait sortir durant cette période.