25/10/2012

Changement d’horreur

« Dimanche prochain, il faudra reculer nos montres d’une heure. Un expert explique comment s’y préparer. »
 
Voilà. C’était dans « 20 Minutes ». Et oui, vous l’aurez compris, ça décrit comment se préparer au changement d’horaire.
 
En fait, j’ai longtemps hésité sur la façon de commencer ce billet, et puis finalement j’ai trouvé que le plus drôle, c’était encore de recopier directement l’en-tête de l’article.
 
Ils ont un talent fou chez 20 Minutes ; en ces temps de crise et d’incertitudes, ils arrivent à mettre de côté tout ce qui est important pour dénicher LE truc dont vous n’avez rien à foutre, et vous le détailler point par point !
 
Mais bon, maintenant que c’est là, ça serait dommage de passer à côté. Vas-y l’ami, on t’écoute :
 
Les grands dormeurs ont de quoi se réjouir : ils gagneront une heure de sommeil, dans la nuit de samedi à dimanche. Yay ! Toute une heure de sommeil de plus en plein week-end, champagne ! Malgré ce petit gain de temps, certaines personnes ont du mal à en profiter et se réveillent trop tôt. Ah, quel poète leur rendra donc justice en chantant leur tourment ? Conséquence : rien elles se sentent fatiguées. Eh oh, ne riez pas, c’est très déroutant de se sentir fatigué, surtout un dimanche ! Ça vous est déjà arrivé ? Oui ? Sérieux ??? Mais vous êtes époustouflants ! « Lorsque notre sommeil est décalé, c’est toute notre horloge biologique qui se dérègle. Ça peut avoir des répercussions sur notre organisme, comme la fatigue, des problèmes cardio-vasculaires (un classique celui-ci) ou de digestion, ainsi que des troubles du sommeil » explique l’expert en sciences du sommeil Günther Machin (parole d’expert : un sommeil décalé peut entraîner des troubles du sommeil). Selon lui, un cinquième de la population helvétique serait concerné par ce problème (je connais un bon paquet de Suisses, mais ils font curieusement tous partie des 4/5èmes restants). Il conseille, particulièrement aux lève-tôt, de se préparer dès à présent au passage à l’heure d’hivers. (Enfin quelqu’un qui se penche sur les vrais problèmes. Perso, ça fait six mois que j’angoisse à l’idée du changement d’horaire.)
 
Et là, notre expertissime spécialiste es-dodo nous livre ses secrets en quatre points, rien de moins :
 
Une des astuces consiste à aller se coucher un quart d’heure plus tard tous les soirs, au moins quelques jours avant le changement d’horaire. On vous l’a dit : c’est un expert. Bien suisse aussi, du genre à aller se coucher à une heure tellement fixe que la décaler d’un quart d’heure est déjà une petite aventure.
 
Une lumière claire et artificielle aide à aller se coucher plus tard. (Voilà pourquoi je n’arrive pas à me coucher tôt ! C’est parce que je mets la lumière pour bouquiner, la nuit !) Passer du temps devant l’ordinateur peut être utile, à condition de ne pas se livrer à une tâche trop stressante.
Et faites de beaux rêves !
Un petit moment d'ordinateur et zou, au lit !
Boire un verre de vin rouge, source naturelle de l’hormone du sommeil (mélatonine), permet de mieux s’endormir à l’heure voulue. Voilà une astuce qui plaira à ceux qui aiment commencer et terminer leurs journées avec un verre de rouge. (Par contre, si vous ramenez une conquête à la maison, la topette de vinasse sur la table de nuit risque d’envoyer un message peu positif.)
 
Le week-end, l’expert préconise une promenade assez tard afin de profiter des dernières lumières du jour. Attention où vous allez vous promener aussi, parce que vu la faune qui rôde parfois en week-end, vous risquez de ne pas profiter tant que ça desdites dernières lumières du jour (qui, pour le coup, pourraient bien être en effet vos toutes dernières).
 
Résumé concis, parce que tout ceci est quand même bien compliqué :
 
Un changement d’horaire, ça se prépare comme un trek en Sibérie, il faut penser aux moindres détails sinon on risque fort de finir fatigué. Pour éviter cette psychose, il est recommandé d’aller se coucher un peu plus tard, de faire une promenade, de boire un petit coup et de glander devant son pc. L’ironie, c’est qu’on donnerait des conseils similaires pour combattre une insomnie.
 
Néanmoins, mon problème est réglé : samedi soir les copains, je me débouche un bon petit picrate et je larve jusqu’à pas d’heure devant mon écran.
 
C’est pour mon bien.

12/10/2012

Messina à toi







...en écoutant le dernier album de Saez...

16/09/2012

Lorsque tout le monde a tort

Il y a des situations où il est difficile de définir qui a raison et qui a tort ; l’exemple actuel, c’est la grosse baston qui ébranle le moyen orient suite à la diffusion d’un film haineux à l’encontre de Mahomet et de l'Islam.

C’est comme pour l’affaire des caricatures : la liberté d’expression ne saurait être entravée sous nos latitudes (en théorie), et c’est tant mieux. Mais lorsqu’elle est juste avancée comme prétexte pour foutre la merde dans d’autres nations qui, elles, fonctionnent différemment, est-ce vraiment défendable ?

Je veux dire, si la liberté d’expression est si pure, qu’elle brille dans la nuit et devrait être un modèle pour le monde entier, est-ce que s’en servir pour faire chier des pays lointains et insulter leurs croyances ne revient pas à la traîner dans la boue ?

Dès lors, peut-on condamner les violences alors que nous les avons sciemment déclenchées, sous prétexte que chez nous la liberté d'expression paraît évidente ?

Comprenons-nous, je condamne, pour reprendre la phrase à la mode, les violences qui en découlent comme tout un chacun. Mais je condamne encore plus le type qui les a déclenchées, parce qu'il savait ce qu'il faisait et que les pots cassés ce n'est pas lui qui va les payer, mais les boucs émissaires sur qui la foudre retombera. Comme par exemple l'ambassadeur ricain à Benghazi et ses potes, ou divers manifestants, morts connement, pour rien.

La religion, aujourd’hui, n’est pas facile à assumer tant les imbéciles ont l’amalgame facile ; vous êtes musulman ? Vous êtes un terroriste dictatorial. Catholique ? Un inquisiteur pédophile. Protestant ? Un gros con intolérant. Juif ? On vous hait, point barre. Etc.

On oublie un peu vite que derrières les religieux qui gueulent, il y a ceux qui haussent les épaules face aux provocations et vivent leur foi de façon personnelle. Ceux qui demandent qu’on leur foute la paix, qui en ont marre d’entendre dire que la religion n'a fait que déclencher des guerres, ou de se faire menacer de souffrances éternelles pour ne pas être croyant « comme il faut ».

Bref, il y a le religieux qui préfère laisser à son dieu omniscient la tâche de juger ses copains, qui a compris que lui-même ne sait, au final, pas grand-chose.

Et des gens comme ça il y en a beaucoup. Tout le monde s’en fout parce que c’est plus rassurant de généraliser, mais pourtant la religion c’est eux, et pas les prêtres pédophiles ni les terroristes vociférants.

Mais ça, les couards qui balancent des provocations gratuites, bien à l’abri dans leurs pays, puis qui viennent pleurnicher parce qu’ils se sentent menacés par les extrémistes, ils sont loin de l’accepter. Et puisqu’ils se cachent derrière leur sacro-sainte liberté d’expression, ils ne devraient pas s’étonner si, à l’autre bout du monde, on s’indigne sur la base du sacro-saint Coran. Culture contre culture, point.

Donc celui qui a tort, selon moi, c’est le provocateur. Çui qu’a commencé. En l’occurrence, le pleutre qui couine de terreur aux USA et qui n’a pas compris qu’à qui sème la haine, la moisson ne manquera pas. Honnêtement, si j’apprends que les mumus ont eu sa peau, je ne prierai pas pour son âme mais boirai un petit godet à la santé de ceux qui en auront déduit qu'insulter publiquement une croyance, même si chez nous on a le droit, ne mène à rien de bon.
 
 

10/09/2012

Ainsi parlait Zarathoustra ;o) ^^ lol

Dans la série « ramenons tout l’univers à notre petit quotidien planplan », je vous propose aujourd’hui de décrédibiliser l’holocène tout entier en associant le principe de peintures rupestres aux réseaux sociaux actuels.
 
Voyez plutôt (tiré d’un article très crédible) (je vous laisse les fautes d’orthographe, pour l’ambiance) :
 
En étudiant différentes peintures datant de l’âge du bronze, un archéologue britannique a émis l’hypothèse qu’elles serviraient de support de communication entre plusieurs tribus différentes. Les dessins préhistoriques fonctionneraient comme un réseau social.
 
Le bruit court depuis quelques temps que Marc Zuckerberg aurait piqué ailleurs le concept de Facebook, on en a aujourd’hui la preuve. Le modèle est par contre plus ancien qu’on se le figurait.
 
Les sites de Zlavruga en Russie et de Nämforsen en Suède regorgent de peintures préhistoriques datant de l'âge de Bronze (de – 2200 à – 800). Elles représentent des hommes, des animaux, des scènes de chasses... mais leur particularité, c'est qu'elles sont reproduites en plusieurs exemplaires, légèrement modifiés au fil du temps. Pourquoi cette particularité ? C'est ce qu'une équipe d'archéologue anglais, menée par Mark Sapwell, chercheur à l'université de Cambridge, a essayé de savoir. La conclusion qu'ils en tirent est assez étonnante : ces sites, situés au bord de rivière et donc traversés par de nombreuses tribus, serviraient en fait de « réseau social ».
 
Alors pour commencer, une « peinture préhistorique datant de l’âge de bronze », ça ne s'invente pas ; ça fait plaisir de voir qu'on s'est manifestement bien renseigné sur le sujet. Ensuite, franchement : des fresques répétées au fil du temps, et la première chose qui leur vient à l’esprit c’est Facebook ?
 
En effet, ils se trouve que les motifs des différentes peintures ont été non seulement répétés, mais aussi modifiés, une sorte de communication inter-tribu, un moyen de se tenir au courant de ce qui se passe ailleurs avec des commentaires dessinés. D'ailleurs, pour les archéologues anglais, le fait de reproduire un dessin équivaudrait à un « like » : si j'aime ce que tu as fait, alors je le montre en le répétant (« c'est pas du plagiat, c'est un hommage »). Comme Mark Sapwell l'explique : « Tout comme un statut Facebook invite au commentaire, cet art rupestre semble avoir un rôle social et appelle aux contributions (...) comme une sorte de conversation entre différents groupes de chasseurs à travers des centaines - voire des milliers - d'années ».
 
Vous avez compris ? Moi non plus. Donc, selon les chercheurs, recopier une fresque en la modifiant légèrement revient à tenir au courant les autres tribus de changements intervenus récemment ? Ainsi qu’à rendre hommage au précédent artiste ?
 
Pour remettre les choses dans l’ordre, précisons qu'à cette époque, on n’avait pas du tout besoin de dessiner des onagres et des buffles d’eau pour se comprendre, vu que l’écriture existait déjà depuis un bail. Après, on ne l’enseignait certainement pas dans toutes les écoles, je vous le concède. Ensuite, durant l'âge de bronze, les « groupes de chasseurs » n’avaient plus tellement la cote, puisqu’on était passé du chasseur-cueilleur à l’éleveur-agriculteur depuis un certain temps déjà (genre environ cinq mille ans).
 
Néanmoins, j’admets être de mauvaise foi. D'une part parce que je ne sais pas de quand datent ces fameuses fresques (encore que, pour ma défense, ils brouillent quand même bien les cartes avec leur « âge de bronze préhistorique ») ; mais surtout parce qu'en fin de compte, rien n’empêche que nos lointains ancêtres aient développé leurs propres réseaux sociaux, à coup de peintures rupestres et de statues facebook. Ci-après, quelques exemples des trouvailles du professeur Machin et de son équipe d’archéolol en Suède et en Russie :
 
Gorzorette a rejoint le groupe « cueilleur-cueilleur, parce que les animaux sont nos amis ».
 
Corne d’Auroch aime "Mythes Mésopotamiens", collection science-fiction.
 
Farouchka : « Oh là là, quelle pluie, un véritable déluge ! ». Noé aime ça.
 
Leste-Gazelle participe à « Paléolithique Festival de Iram ».
 
Grunt-Rohg a rejoint le groupe « polluons la planète pour faire reculer ces foutus glaciers »
 
« Beaucoup de gens n’auront pas le courage de recopier cette femme assise sur leur mur !!!!! »
 
Ogra-Nella a actualisé son statut : « JE FONSDE OUT LES SEPERS ALLEZ SOUT VOUS LEBRU DEBAN ZOTRE HAHAHAHAHAHAHA !!! »
 
Citation du jour :
 
« Don’t forget to like, comment and subscribe »
Gilgamesh

Bagheera aime ça
"Aujourd'hui, je suis tombé sur un os en allant relever mes pièges à oiseaux, VDM !"

20/08/2012

Caillassologie

Pour ceux qui n’étaient pas là, on a relaté dernièrement le fait que le chef de la police Valaisanne n’ait vu qu’une vague pierre aux formes atypiques dans la pièce ci-dessous lorsqu’il l’a ramassée en Turquie :


C’est sans doute une bonne occasion de rappeler qu’un agent de son calibre ne saurait rater le moindre indice sur une scène de crime, mais là n’est pas le débat de ce jour.

Le fait est que cet accident regrettable pourrait arriver à tout un chacun ; qui, en effet, n’a jamais glissé un morceau de caillou dans ses bagages au retour des vacances ? Combien de quiproquos faudra-t-il encore avant qu’on se décide à prendre les choses en main ?

Aussi, dans un souci d’apaisement des tensions et de prévention d’accidents similaires, je vous livre ci-après quelques bases en pétrographie dont vous vous souviendrez la prochaine fois qu’il vous prendra l’envie de ramasser des pierres à l’étranger.

Divers types de cailloux sans valeur que vous pouvez ramasser sans autre durant vos vacances à Ibiza, L.A. ou Uruk :

Basalte :

Certaines pierres sont d'un âge très ancien, ou au contraire de basalte. C’est dans cette dernière classification qu’on répertoriera le spécimen ci-après. Observez donc les curieux effets de l’érosion sur la barbe de cette pierre commune dont on fait les bases pour mortiers dans bien des pays !


Grès :

Les pierres peuvent être fragiles et friables (dites « de grès ») ou dures (dites « de force »). Ci-dessous, un exemple rentrant de la première catégorie, qu’on n’imagine guère tenir face l’usure du temps plus de quelques années.


Schiste :

Lorsqu’une roche se fendille au fil des années, on dit qu’il y a un schiste. Cela peut donner parfois des résultats étonnants, comme en témoigne cette photo, mais elle demeure une pierre relativement sans intérêt.


Calcaire :

On connaît le calcaire pour sa friabilité et les traces très fortes que peuvent y laisser l'érosion, octroyant parfois à la roche des formes quelque peu surréalistes comme en témoigne l'exemple ci-joint. Elle demeure néanmoins sans valeur réelle.
Voilà qui conclut cette mise à jour qui, je l’espère, saura éviter de futures tensions politiques. Nous reviendrons bientôt avec un article sur les diverses formes de bois de chauffe que l’on peut trouver dans nos forêts.

31/07/2012

Le salar de la peur

Hop hop.

Ça commence à bigrement sentir le renfermé et le cendrier froid par ici.

Ce blog tire la tête des grands jours messieurs dames, avec la marque de l’oreiller sur le coin de la gueule, le teint blême et l’œil hagard.

Une belle petite mine bien réjouie qui fait plaisir à voir !

Allez, on ouvre tout grand et on aère :

Voilà.

À qui la faute, serais-je tenté de demander, alors que le soleil radieux, les compétitions sportives télévisées et la flemme propre à la belle saison incitent à la glande ?

En outre, de quoi parlerions-nous ? Des JO et de leur absurde cortège de scandales éthiques, financiers ou moraux s’étendant jusqu’à sombrer dans le grotesque ? De l’armée Suisse qui a réussi l’exploit de perdre une ribambelle de fusils d’assaut et qui n’aura sans doutes jamais à en rendre des comptes ? De l’UBS dont on vient de découvrir l’implication dans le scandale des manipulations du Libor à la stupéfaction générale ?

Non, franchement on est un peu saoulé par les mauvaises nouvelles et je sais qu’à l’heure actuelle il n’existe qu’un seul sujet capable d’éveiller une vague lueur d’intérêt dans votre œil éteint : les vacances.

Aussi vais-je vous parler de mes dernières vacances :

Le Salar d’Uyuni
Le salar d’Uyuni, ignares, est une immense étendue saline s’étendant sur de hauts plateaux Boliviens, culminant à plus de 3’500 mètres ; son horizon uniformément blanc s’étendant à perte de vue en a fait un endroit unique au monde, paysage lunaire, vision dantesque et féérique, où le ciel et la terre paraissent fusionner pour former une sorte de chaos paisible, sans ordre ni frontière, monde de lumière où l’éclat du soleil est amplifié jusqu’à l’infini par la couleur d’albâtre du sol cristallin.

À la saison des pluies, une couche d’eau recouvre le sol en entier, qui se fait pour quelque temps miroir céleste.


Nulle part au monde peut-on davantage admirer la parfaite union du ciel et de la terre que dans la paix de cet endroit magique.

Pour accueillir le pèlerin, un unique hôtel, entièrement bâti en sel, se dresse au milieu de l’immense nulle-part.

Gag : la facture de la nuitée est salée
Bref, un bien bel endroit.

Pour en revenir à mes vacances, j’ai pris une semaine en début juillet et je suis resté par chez moi.

Mais j’aurais très bien pu aller en Bolivie.

Bonnes vacances à tous !
 

Le saviez-vous ?
Si l’armée Suisse devenait propriétaire du Salar d’Uyuni, elle devrait y importer du sel après quelques mois.

 

 

(Ah au fait, j'ai piqué les photos ici : http://salar-uyuni.tripod.com/)

25/07/2012

20/06/2012

La pluie et le beau temps. Littéralement.

Vu que je ne sais pas trop quoi vous raconter ces temps et que ça commence à faire un bail que je me tourne les pouces, je cède à la tentation de rebondir sur un sujet facile en reprenant l’article suivant :

Près d’une centaine de chefs d’états se retrouvent à Rio+20

Pourquoi j’en parle ? Ce n’est pas un sujet poilant et c’est surtout sans surprise, alors quel intérêt ? Et bien simplement parce que cet article, copié sur le site de la RTS, me donne la singulière impression de ne chercher à convaincre personne ; je me demande même si le journaliste qui l’a pondu s’attendait à être lu tellement il ne manifeste rien. Et je ne peux que le comprendre. Bon allez, au taf :

Près d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent mercredi dans l'enceinte du Riocentro, un vaste centre de congrès à 40 km de Rio, pour participer à Rio+20, sommet anniversaire de celui de la Terre qui, en 1992, commença à mettre le développement durable à l'agenda.

Vous voyez ce que je veux dire ? Notez qu’on peut comprendre le manque d’intérêt de l’auteur, ces sommets sur l’environnement, il me semble qu’ils en seront bientôt à un par semaine, alors quand on sait qu’en plus ils ne donneront rien on n’a sans doutes guère envie d’en faire un roman.

Le sommet Rio+20 commencera à 10h locales (13h00 GMT) en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. Comme la jeune Canadienne Severn il y a 20 ans, une jeune Néo-zélandaise de 17 ans, Brittany Trifold, dira quelques mots, avant que des responsables défilent pour des discours de quelques minutes à la tribune.

Ouaiiiis, ça prend forme ! Ban Ki-Moon, il est sûrement plein de bonnes intentions, mais on a pu voir que ce n'est pas lui (ni personne d'autre) qui fera plier les States ou la Chine quand du fric est en jeu ; ensuite, c'est Brittany Trifold, une étudiante néo-zélandaise qui chauffera la foule en première partie du concert de discours ineptes (« c’est pas bien de polluer, faut faire du développement durable, les énergies propres c’est mieux. » *clap clap*) qui suivra. Question : pourquoi ? Ils ont besoin d'une sémillante demoiselle pour leur faire prendre conscience qu'on est dans la gadoue ?

Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, recevra à déjeuner tous les grands de ce monde. Les discours reprendront ensuite - 58 au total pour la journée, dont celui du président français François Hollande. Juste après son intervention, ce sera la photo de famille.

Prenez acte : le jour où je réunis une centaine de larrons pour leur confier une responsabilité capitale nécessitant des décisions urgentes, je leur épargne les soixante discours en pleine digestion. Je pense que ça sera déjà un début.

Un message depuis l'espace 

Un message sera ensuite envoyé par un astronaute de la station spatiale internationale avant que ne commencent des tables rondes "de haut niveau" où l'on discutera des moyens de mettre en oeuvre le développement durable dont on parle depuis une semaine à la conférence Rio+20.

« Messieurs, si vous voulez bien prêter l’oreille, un véritable astronaute, avec une combinaison et tout, va nous dire un mot depuis l’espace !!! » « Hiiiii chouette ! L'espace ! » Plus sérieusement, que va-t-il leur dire l’astronaute ? Encore un petit mot plein de bons sentiments, comme la douce Brittany, ou encore cette vidéo, que vous avez peut-être vue, d’une gamine discourant du futur des enfants du monde lors du G8 devant des nantis qui attendaient que ça passe ?

Un dîner de gala sera offert par les responsables brésiliens. Ce n'est pas avant vendredi que devrait être paraphée, par les chefs d'Etat ou de gouvernement ou par leurs représentants, la déclaration finale du sommet, entérinée mardi par tous les délégués des Etats.

On espère avoir le détail du menu du gala, ça nous ferait au moins une information concrète.

Parmi les grands de ce monde, on relèvera l'absence du président américain Barack Obama, représenté vendredi par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, ainsi que celles du Premier ministre britannique David Cameron, de la chancelière allemande Angela Merkel et du président russe Vladimir Poutine. Quant à François Hollande, il doit quitter le Brésil dans la soirée de mercredi.

En gros, il restera une poignée de ministres pour la plupart en provenance du Sudboulistan et de la Tchaïevskoskovie, ainsi qu’un boulanger de Saint-Marin et un montreur d’ours Lapon.

On y croit, à ce sommet. Jusque dans la presse.

Ah, et sinon, le bruit que vous entendez derrière, c’est un glacier en train de fondre.

05/06/2012

Born Villain

 
no comment

21/05/2012

Casse toi, tu pues!

Après la découverte d'un projet de loi (UDC évidemment)visant à interdire un périmètre à certains individus,Georges a demandé l'avis d'un ancien politologue reconvertis dans les courses PMU: J'ai lu qu'il y a un con qui veut faire passer une loi pour bannir les clodos et les dealers des places publiques?! Et pis comment elle fait la flicaille pour savoir qu'à la tronche du mec t'as un clodo ou un dealers? Moi par exemple que les flics aiment déjà pas trop, j'suis sûr de me faire emmerder avec ma tronche! T'imagine, t'es en bas de chez toi, t'as un poulet qui débarque et qui t'interdit du quartier parce qu'il aime pas ta gueule? Merde hein? Quoi! 3 mois en plus! Et pis si t'as vraiment une sale tronche, tu peux sûrement cumuler les interdictions jusqu'à la frontière la plus proche. Moi qu'ai été jeté de toutes les gargotes du coin, j'ai toujours pû revenir après deux semaine! T'façon si c'te loi passe, moi j'bouge plus d'ici! Patron! Encore 3 de rouge!

17/05/2012

Elles sont belles mes laitues...




Ce soir, lâcher de tomates au Nouveau Monde (FR). Je ne vous dit pas de venir nombreux...c'est complet!

14/05/2012

Ragnarok

Il existe deux façons raisonnables d’anticiper une fin du monde : donner votre fric aux religions ou aux sectes pour sauver votre âme, ou le filer aux commerçants pour sauver votre cul. Ironiquement, on constate que les personnes les plus naïves privilégient plutôt la seconde solution.

Je sais que d’ordinaire je maintiens qu’il ne faut pas se moquer des gens qui ont peur, mais je dis surtout ça pour avoir l'air sympa. Là on va leur en mettre plein la gueule.

Divers conseils très bien pour survivre à la fin du monde et prolonger ainsi son existence pépère au milieu des cadavres tout secs, des rats mutants et des insectes géants :

La solution Ramsès II Pour ne pas mourir dehors, vivez dans un mausolée !

Si, pour une raison qui m’échappe, la survie sous terre parmi une minuscule communauté de super riches vous paraît préférable à la mort, la chose est possible grâce aux bons soins de quelques investisseurs finauds construisant des abris de grand luxe, généralement aux USA, à vendre à qui peut se le permettre.

L’idée est de s’emmurer dans des appartements souterrains généralement construits dans d’anciens silos à missiles et d’y attendre tranquillement que les choses se tassent en tapant le carton. Une fois la tempête calmée, on regagnera la surface en clignant des yeux sous le soleil du Monde Nouveau et déambulera parmi les squelettes fumants à la recherche de quelque chose à foutre pour tuer le temps.

Tout ça bien sûr parce que l’apocalypse ne touchera que la surface du globe ; en intégralité, certes, mais seulement la petite couche du dessus. Quelques mètres en dessous, calme plat. Dans les abris, malgré la tourmente qui un peu plus haut emporte toute vie, on entend le tic-tac du morbier. Éruptions ? Séismes ? Montée des eaux ? Mais non voyons, ça ne serait pas fair-play !

Par contre, l’avantage, comme je l’avais soulevé dans un vieux billet, c’est qu’avec un peu d’astuce on pourrait faire croire à tous ces zouaves des profondeurs que la surface de la Terre est désormais invivable, afin qu’ils restent à vie en huis-clos à bouffer leurs boîtes de singe en se chamaillant et ça nous ferait de l'air.

La solution Muad’Dib Si une prophétie le dit, c’est forcément vrai.

Pour qui a de la suite dans les idées, une prophétie annonçant la fin du monde a autant de raisons d’être prise au sérieux qu’une autre prédisant qu’un village y survivra. C’est ainsi que la paisible bourgade Française de Bugarach se voit envahie de zélotes et d’illuminés de tout poil bien déterminés à y trouver un refuge le jour fatidique.

Tous les logements sont déjà partis comme des petits pains et les réservations au jour J affichent bien entendu complet ; des yourtes s’élèvent en forêt, accueillant hippies, mystiques et autres fêlés qui vivent à la cool en attendant le mois de décembre.

Quant aux natifs du bled, ils ont l’habitude parait-il : depuis déjà des éons, Bugarach est visitée par tout ce que le coin compte comme originaux pour sa montagne sacrée, son port à OVNI caché, ses ondes magnétiques, son portail-vortex menant à une civilisation disparue, son trésor secret planqué il y a un siècle par un abbé etc.

La solution Mad Max Parce que l’apocalypse, c’est pas la fin du monde.

Si vous êtes un peu gamer, vous aurez remarqué que la tendance est au « post-apo » dans les grosses productions depuis quelques temps, d’ailleurs chez moi ces jeux font tous planter mon PC, comme quoi on la lui fait pas à ma bécane : l’apocalypse, c’est l’apocalypse, point. Après y a plus rien.


Le 21 décembre, c'est CTRL+ALT+DEL pour tout le monde
Mais la mode est au survival, donc, si bien qu’on commence à se poser la question : ok, la fin du monde arrive, mais après ? Si on l’attend tous comme des cons, elle va survenir le 21, et le 22 au matin, si on n'a pas pris les devants, on sera marron !
 
Le site internet « Survivre 2012 » l’a compris, et propose d’y remédier en vous vendant du matos à la tonne pour que vous soyez équipés en conséquence lorsqu’il vous faudra passer en mode chasseur-cueilleur. Proposant en sus divers écrits sur la survie dans le « bush », le site fera de vous un mélange entre Naoh, Robinson Crusoé et Mowgli, prêt à faire passer Sitting Bull et Mac Gyver pour des gnomes boiteux et bourrés à mi-lecture du manuel des Castors Juniors.

Hache, scie à métaux, sac de couchage, bâche, jerrican, fil nylon, talc et j’en passe, vous y trouverez tout ce qui touche de près ou de loin à la survie, avec pour chaque article une description en conséquence. Exemple, concernant le kit de premier soin :

« Dans la vie moderne, un petit bobo mal soigné ce n’est pas grave, au pire une visite chez le pharmacien le lendemain…

Dans le bush, c’est une infection, une amputation… et comme d’habitude, la mort !

Alors mieux vaut avoir sur soi un kit de soin bien pensé.

Demandez à votre médecin une prescription pour un antibiotique à large spectre et des conseils de soins avant qu’il ne disparaisse dans la catastrophe... »

Vous vous en doutez, toutes les descriptions sont faites sur le même ton ; la pelle est pratique pour extraire les bulbes comestibles du sol et enterrer les morts, le suif industriel indispensable pour graisser votre arme à poudre noire, le masque respiratoire important pour traverser les nuages toxiques et les poussières radioactives etc. En outre, vous y apprendrez comment confectionner nombre d’objets, comme par exemple des flèches artisanales à l’aide de tendons de chat, de résine de pin cuite et de divers éléments préalablement achetés.

Ajoutons tout de même que le site propose un certain nombre d’articles réfutant l'idée d'une catastrophe ; du reste, bien que les conseils soient apparemment corrects et le site bien fichu, je doute franchement quel les webmasters y croient. Je pense juste qu'ils ont flairé l'opportunité, et que ça doit pas si mal marcher faudra juste trouver un nouveau boulot en 2013.
 
Mais au fait, comment qu’on va claquer ?
 
Alors que la date approche, quelques questions subsistent, comme par exemple la façon dont on va casser notre pipe. Sans avoir eu à chercher bien loin, voici les théories que les sites très sérieux sur l’apocalypse avancent :

-          Une éruption solaire. Certains avancent qu’une éruption solaire, en train de se produire en ce moment même, pourrait tous nous cramer. D’ailleurs, ladite éruption, je cite, « bat tous les records : elle est la plus forte jamais enregistrée depuis cinq ans ! » Ah... Ben non alors, elle ne bat aucun record. Toutefois, derrière cet indémontable argument, une question demeure entière, selon moi : comment les Mayas se sont-ils démerdés pour la voir venir, cette éruption ?


"Quand j'ai mal comme ça à mes articulations, c'est qu'une éruption solaire se prépare d'ici mille ans."

-          Une épidémie. Ça, c’est le grand, grand flip. À tel point que ceux qui ont avancé cette hypothèse n’ont même pas eu besoin d’argument autre que « Contagion est sorti dernièrement au cinoche » pour se voir pris au sérieux. Ah si, quand même un : selon eux, il n’est pas impossible qu’une épidémie soit liée à la disparition des Mayas. Peut-être. Éventuellement. Donc… Donc quoi ? Donc rien. Mais quand même, après la grippe Espagnole et la grippe aviaire, la grippe Maya, ça fait peur.

-          Une invasion Alien. Je ne plaisante pas. Quelque part sur notre planète, il y a un type (et sans doutes plus) qui pense que des Mayas ont été en mesure de déterminer le jour précis où des Aliens débarqueront sur Terre pour nous botter le train.

Un effet fâcheux de la fin du calendrier Maya

-          Des tornades, des cyclones et des tempêtes à n’en plus finir. Alors que nous-mêmes ne sommes pas foutus de prévoir le temps qu’il fera dans une semaine, les Mayas nous ont collé une prévision météo à tellement long terme qu’elle leur a survécu.

Pour conclure : il y a beaucoup de choses intéressantes à lire sur le sujet, la mythologie Maya parle bien du 21 décembre, mais n'évoque en rien une quelconque fin du monde. Bien entendu, notre capacité à tout prendre au pied de la lettre, combinée à la situation générale plutôt casse-gueule de notre société, a pris le dessus. Concrètement, nous dirons juste que le 22 décembre, il y en a qui vont se sentir un peu cons en sortant de leurs bunker à un million de dollars ou en rentrant de Bugarach.

PS : eh, entre nous, je me demande s'il n'y aurait pas du blé à se faire en confectionnant et en vendant du pemmican ?

02/05/2012

La Vérité sur le Lait


Depuis quelques temps, vous l'aurez peut-être remarqué, un débat houleux agite la toile, avec d'un côté les défenseurs des produits laitiers et de l'autre leurs détracteurs. La question est la suivante : peut-on boire du lait animal ou non ?

Alors je l’avoue d’entrée : je fais personnellement partie de ces gens aux idées un peu courtes qui voient en leur survie jusqu’à ce jour une preuve suffisante pour attester que le lait est comestible ; toutefois, ce genre de constatation hâtive ne devrait pas écourter un débat aussi passionnant, d’autant que les enjeux sont de taille : en effet, pour faire un résumé concis, les pro-lait soutiennent que sa consommation prévient l’obésité et l’ostéoporose et prolonge l’espérance de vie tout en diminuant les risques de cancer, tandis que les anti-lait avancent qu’en boire conduit à l’obésité et aux maladies cardio-vasculaires tout en favorisant l’ostéoporose et les risques de cancer.

Oui, parce que c’est le truc à la mode dans les débats sur le net : partout, on vous parle d’« études récentes démontrant que… » mais sans jamais en citer autre chose que sa conclusion, généralement aussi surprenante qu'implacable ; et ces hypothétiques études, finalement, sont surtout suspectées d’être financées par les lobbies du camp opposé, chacun accusant l’autre de tous les maux de la Terre, en mettant bien entendu l’accent sur les grands flips du moment : l’obésité et le cancer.

Toutefois, il serait injuste de réduire un débat si important à une poignée d’arguments balancés à la « toi-même » par deux courants de pensée opposés ; quoi, d'implacables quêteurs de vérité, désireux d'amener la lumière sur une question capitale, réduits à de vulgaires Vadius et Trissotin de l’alimentation ? Nous ne saurions le tolérer.

Et nous irons même plus loin, en résumant ci-après les raisons qui ont ouvert tant d’yeux sur la nocivité du lait, raisons que j’ai dégotées de-ci de-là sur des forums formidablement barbants. Parce que sur Internet, je ne sais pas pourquoi, il y a une sorte de loi qui stipule que dès que ça cause de bouffe, c’est tout de suite chiant, avec des phrases à rallonges (je déteste les phrases trop longues, comme vous pouvez vous en douter) et des descriptions ô combien pompeuses pour décrire le moindre pâté de concombre. Bienvenue sur Internet, le lieu où tout le monde est un expert et énonce avec passion l'immuable vérité.
Vous pouvez vous fier à l'article, mes sourcs sont sûres
 Image honteusement volée sur l'exceptionnel blog de Paul Binocle

Bon bref. Donc ci-après, quelques raisons de ne pas en consommer qui ont attiré mon attention :

- À part nous, aucune race ne consomme du lait d’une autre espèce (alors qu’il serait si simple pour n’importe quel animal de traire une vache ou une chèvre).
- L’humain est la seule créature buvant encore du lait à l’âge adulte (sauf qu’on vient de le dire, c’est pas notre lait, mais merci pour la comparaison pas du tout malsaine).
- Notre estomac n’est pas adapté aux produits laitiers, lesquels sont encore trop récents dans notre alimentation pour qu’on s’y soit habitué. Et là ma question est : combien d’autres aliments consommons-nous régulièrement depuis le néolithique ? (Moi j’en compte un : l’escargot.) (C’est vrai, il paraît que l’escargot a été essentiel dans l’alimentation de nos ancêtres à cette époque !) (Ben quoi, faites pas cette tête, c’est bon !)

Hier encore, ces bêtes sauvages galopaient ivres de liberté dans de vastes prairies inexplorées.
 - La nocivité du lait a été prouvée, mais les gouvernements retiennent l'information pour préserver l'industrie laitière. Je ne suis pas sûr qu'il soit possible de faire plus « complot mondial » que ça.

- En vérité, nous ne consommons de lait que depuis le début du siècle dernier. La croyance comme quoi l'homme a domestiqué les vaches pour leur lait durant l'antiquité est une mise en scène des lobbies des produits laitiers. Ah... Ben si, c'était possible.
Bon, mais alors… On peut en boire ou pas ?
La question mérite d’être posée, certes. Je ne suis pas un expert – je n’ai pas Internet depuis assez longtemps – mais voici ce que j’ai cru comprendre : oui, vous pouvez en boire si vous en avez envie, à deux conditions : que vous n’en abusiez pas comme des gorets, et que vous foutiez la paix à ceux qui n’en veulent pas. Et ça devrait aller dans les deux sens, parce que quand je vois comme ça se crêpe le chignon pour ça alors que l’on vit dans une société où l’alcool est les clopes sont en vente libre, je tousse un peu.
Voilà pour aujourd'hui. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter les nombreux articles sur le sujet, et surtout leurs commentaires. Vous allez voir comme vous allez vous amuser !
PS : je me suis préparé un « smoothie » (banane+lait+yogourt+miel) pendant que j’écrivais l’article, et, pour coller au thème, j’ai remplacé le lait normal par du lait anormal de soja, pour la science. Et bien ça donne une sorte de magma moussu, vaguement intrigant et gluant. Sinon c’est passable, mais la consistance est déroutante. Comme ça vous savez.
PPS : ne faites pas de smoothie avec du lait de soja.

19/04/2012

Marcel Pessac

Voici les 3 premières pages de l'histoire extraordinaire du petit Pessac. à suivre...

14/04/2012

Avec un peu de sucre...

A écouter indispensablement si toi aussi tu dois reprendre un jour le travail: Zoufris Maracas Et si tu détestes tous ce qui touche au travail: Didier Super A LUNDI!....normalement

05/04/2012

01/04/2012

Read and learning

It's funny, sometimes.

24/03/2012

Bientôt l'été...

TIC.. TAC.. TIC.. TAC.. TIC.. TAC..

Ces choses que l’on a trop vues

Il y a une loi sacrée dans l’univers qui stipule que toute chose qui vous est assénée à longueur d’éternité devient à terme lassante. Sans prendre trop de risques, je crois pouvoir avancer qu’on peut tous trouver en l’espace de quelques secondes quelque chose ou quelqu’un qu’on a beaucoup trop vu, trop entendu. Cristiano Ronaldo, Naruto, James Blunt, tout le monde a sa ou ses bêtes noires et je crois qu’on peut dire que certaines sont plus ou moins universelles.
Première constatation, les choses que l’on a vraiment trop vues ne sont pas toujours celles que l’on déteste, seulement elles nous ont tellement saoulées qu’au final ça revient plus ou moins au même. Alors je veux que vous soyez prévenus : lorsque je serai Maître du Monde, il sera parfaitement illégal de conserver quoi que ce soit de la liste ci-dessous et leur simple possession constituera un crime impardonnable, exigeant le châtiment le plus implacable.
Le tristement célèbre « Joe la Haine », condamné pour crime contre le bon goût à recopier 50'000 fois « je ne passerai plus « Alexandrie » de Cloclo lors de mes soirées entre copains ».

Albert Einstein en train de tirer la langue

Je me rappelle, il y a quelques années, je voulais décorer mon nouvel appartement et cherchais des photos en noir et blanc de personnalités emblématiques, avec quelques noms précis en tête, comme Kennedy, Coppola, Frank Herbert, François Carriard, Louis Armstrong, Gorbatchev ou encore, notamment, Albert Einstein.

Donc je me suis rendu dans un magasin appelé « Images », consulter un énorme livre appelé « Images » (coïncidence ? Je ne pense pas !), avec des milliards de photos, et bien il n’y avait pas UNE SEULE des personnalités ci-dessus, ni même de n’importe qui qui aurait pu m’intéresser, hormis, bien sûr, celle d’Einstein tirant la langue.

Je peux comprendre l’engouement pour cette photo : un homme de sciences, universellement apprécié, en train de se livrer à quelque mutine singerie de gosse, avec sa bouille si sympa et atypique…

Seulement, c’est comme pour tout : au bout d’un moment, il faut savoir s’arrêter. Par exemple, lorsqu’il devient impossible de trouver une autre photo.

Marylin Monroe sur sa grille de métro
Toujours dans l’exemple ci-dessus, dans mon fameux magasin, s’il n’y avait aucune photo intéressante, c’est parce que la moitié du bouquin contenait des photos de Marylin Monroe dans sa seule et unique posture possible : en train de retenir sa jupe soulevée par un déplacement d’air.
Je ne connais pratiquement rien de rien sur Marylin Monroe, je ne l’ai jamais vue ou entendue, je sais juste qu’elle a eu quelques rôles au cinéma, qu’elle avait une sorte de relation avec JFK, que cette dernière avait fait couler pas mal d’encre et que sa mort avait soulevé des questions. Et tout ce qui nous reste d’elle, c’est ça.
J’avais constaté ce jour-là que le temps des photos en noir et blanc de célébrités était révolu, mis à part les photos de chaudasses et les posters pour adolescent(e)s, mais j’avais en partie tort : elles étaient tout simplement remplacées par trois photos, toujours identiques, sauf le cadrage, le format, les marges et autres détails sans importance. Donc Einstein, Monroe… Et la troisième, me direz-vous ? Et bien…
Le Che Guevara

Bien sûr !
Lorsque je disais plus haut que la moitié du bouquin d’images recelait des photos de Marylin, il fallait comprendre que l’autre moitié était dévolue au Che.

« Ce n’est pas très révolutionnaire, mais c’est indémodable » écrivait l’excellent Mix&Remix au sujet de l’icône du Che, et j’ai beau me creuser la soupière je ne trouve rien de plus drôle ni de plus pertinent à dire. C’est vrai que beaucoup se demandent ce qu’aurait dit le Révolutionnaire au cigare (comprenez « le révolutionnaire avec un cigare », et pas « ce que le révolutionnaire aurait dit au cigare ») en voyant tout le foin que l’on fait de son image.

Les émissions déco/gastro

Ne regardant moi-même jamais ces émissions, et n’ayant en fait vu que quelques minutes de-ci de-là lorsque d’autres dans mon entourage s’y intéressaient, je dois bien dire que je ne connais presque rien à ces trucs et ne pourrai donc tenir un débat vraiment constructif. Aussi, je souhaite seulement faire savoir aux amateurs de ces émissions qu’ils ont tort, merci d’en prendre note.

Concrètement, et malgré mon ignorance en ce domaine, il est certaines choses qui se situent au-delà de toute remise en question : Valérie Damidot me fout des boutons, Cyril Lignac me sort par les oreilles et si j’entends encore une personne me parler de ses séances « un dîner presque parfait » entre potes, je lui lâche mes caïmans.

A toutes fins utiles : si vous m’invitez à manger (j’ai dit « si », la remarque était parfaitement inutile, grossier personnage), il n’est pas nécessaire DU TOUT de chercher des petits jeux originaux pour nous occuper entre les plats, de vouloir m’épater en me pondant des mets aussi improbables que variés, de créer une déco homérique, de prolonger en accumulant des entrées et des hors d’œuvres à rallonge et encore moins de vous foutre une pression d’enfer en pensant que si je n’aime pas, je vais vous dégommer dès que vous aurez le dos tourné.

Alors que dans les faits, si je n’aime pas, je ne viens plus chez vous, c’est tout. Croyez-moi, vous y gagnez.

Ce que l’on retire de ces émissions, c’est qu’avoir du goût revient à posséder les mêmes meubles que tout le monde et qu’il est impossible de faire un repas digne de ce nom avec juste une carbo, il faut forcément en faire des caisses.

Les dauphins
Créature prodigieuse dont les capacités d’empathie à l’égard de l’homme sont phénoménales, le dauphin aurait tout pour plaire si ses merveilleux dons n’en faisaient pas une fatigante égérie aux yeux de bien des gens.
Parce qu’au-delà de toutes ses qualités, le dauphin est raisonnablement chiant ; je veux dire qu’il est difficile de le rendre sympathique autrement qu’en le montrant en train de faire des gracieux sauts hors de l’eau.

Vous voyez ce que je veux dire. Vous avez vu cette image des millions de fois, à la maternelle, dans la chambre de votre petite sœur, durant les exposés sur le sujet à l'école, dans celles de toutes les filles que vous avez connues étant ado, et même maintenant vous connaissez forcément quelqu’un qui l’arbore avec fierté. Perso, j’en vois une tous les jours au bureau de la comptabilité.

Au fait : vous voulez voir de la mièvrerie à la tonne ? Allez sur Google images, entrez le mot « dauphin » et admirez. Même les bisounours trouvent ça kitsch.

Voilà pour aujourd'hui ; avec le temps, on trouvera certainement d'autres idées à ajouter à cette liste, ce qui fera peut-être l'objet d'une suite, puis d'une autre, puis d'un « origins » pour boucler la boucle, comme au cinéma.

Le saviez-vous ? Non, il n’existe à ma connaissance personne qui s’appelle François Carriard, ou en tous cas personne de connu. Si vous avez cherché à la lecture de son nom qui était ce mystérieux personnage, je tiens à vous remercier pour cette touchante marque de confiance.