24/05/2011

10/05/2011

Vous avez le droit de garder le silence

Si, d’une façon très générale, l’ensemble des gens tombe à peu près d’accord sur le fait que le monde c’est quand même assez le bordel, nous devons admettre que nous autres citoyens de pays démocratiques ne sommes pas les plus à plaindre. C’est vrai que sans vouloir tomber dans le cliché, faire partie d’une classe laborieuse de gagne-petit vivant courbés sous les impôts, le politiquement correct et l’hypocrisie est quand même moins glauque que vivre au fond d’un cachot Turkmène ou d’une masure Nord-Coréenne. Ah si, c’est cliché, mais tant pis. Le truc, c’est que je ne suis pas sûr d’avoir bien compris le système de démocratie : déjà, quand je vois les inégalités qui sévissent et se creusent jour après jour entre les riches et les miséreux dans nos contrées, je me dis que démo crate un peu n’importe comment. Ensuite, et pour en venir au sujet brûlant du moment, lorsqu’un pays qui se veut juste et démocratique attrape un vilain terroriste, est-ce qu’il n’est pas supposé lui donner droit à un procès équitable avant de lui faire la peau ? Parce que lui mettre une bastos dans le caillou et balancer le cadavre à la baille, ça me semble quand même un peu expéditif. Surtout quand on sait que le Ben Laden n’était pas armé. Or là, après des années et des années de traque, on trouve le croque-mitaine dans une cabane au milieu de la caillasse et on gère l’affaire façon « Call of Duty », le prix nobel de la paix au commandes, et on fait parler la poudre ; et surtout pas le barbu, qu’il aurait pourtant été intéressant d’entendre. Enfin bon, on va pas le pleurer non plus. Mais quand même, je reste convaincu qu’il était innocent du massacre des deux tours : le coupable, c’était Peter Jackson.