25/10/2012

Changement d’horreur

« Dimanche prochain, il faudra reculer nos montres d’une heure. Un expert explique comment s’y préparer. »
 
Voilà. C’était dans « 20 Minutes ». Et oui, vous l’aurez compris, ça décrit comment se préparer au changement d’horaire.
 
En fait, j’ai longtemps hésité sur la façon de commencer ce billet, et puis finalement j’ai trouvé que le plus drôle, c’était encore de recopier directement l’en-tête de l’article.
 
Ils ont un talent fou chez 20 Minutes ; en ces temps de crise et d’incertitudes, ils arrivent à mettre de côté tout ce qui est important pour dénicher LE truc dont vous n’avez rien à foutre, et vous le détailler point par point !
 
Mais bon, maintenant que c’est là, ça serait dommage de passer à côté. Vas-y l’ami, on t’écoute :
 
Les grands dormeurs ont de quoi se réjouir : ils gagneront une heure de sommeil, dans la nuit de samedi à dimanche. Yay ! Toute une heure de sommeil de plus en plein week-end, champagne ! Malgré ce petit gain de temps, certaines personnes ont du mal à en profiter et se réveillent trop tôt. Ah, quel poète leur rendra donc justice en chantant leur tourment ? Conséquence : rien elles se sentent fatiguées. Eh oh, ne riez pas, c’est très déroutant de se sentir fatigué, surtout un dimanche ! Ça vous est déjà arrivé ? Oui ? Sérieux ??? Mais vous êtes époustouflants ! « Lorsque notre sommeil est décalé, c’est toute notre horloge biologique qui se dérègle. Ça peut avoir des répercussions sur notre organisme, comme la fatigue, des problèmes cardio-vasculaires (un classique celui-ci) ou de digestion, ainsi que des troubles du sommeil » explique l’expert en sciences du sommeil Günther Machin (parole d’expert : un sommeil décalé peut entraîner des troubles du sommeil). Selon lui, un cinquième de la population helvétique serait concerné par ce problème (je connais un bon paquet de Suisses, mais ils font curieusement tous partie des 4/5èmes restants). Il conseille, particulièrement aux lève-tôt, de se préparer dès à présent au passage à l’heure d’hivers. (Enfin quelqu’un qui se penche sur les vrais problèmes. Perso, ça fait six mois que j’angoisse à l’idée du changement d’horaire.)
 
Et là, notre expertissime spécialiste es-dodo nous livre ses secrets en quatre points, rien de moins :
 
Une des astuces consiste à aller se coucher un quart d’heure plus tard tous les soirs, au moins quelques jours avant le changement d’horaire. On vous l’a dit : c’est un expert. Bien suisse aussi, du genre à aller se coucher à une heure tellement fixe que la décaler d’un quart d’heure est déjà une petite aventure.
 
Une lumière claire et artificielle aide à aller se coucher plus tard. (Voilà pourquoi je n’arrive pas à me coucher tôt ! C’est parce que je mets la lumière pour bouquiner, la nuit !) Passer du temps devant l’ordinateur peut être utile, à condition de ne pas se livrer à une tâche trop stressante.
Et faites de beaux rêves !
Un petit moment d'ordinateur et zou, au lit !
Boire un verre de vin rouge, source naturelle de l’hormone du sommeil (mélatonine), permet de mieux s’endormir à l’heure voulue. Voilà une astuce qui plaira à ceux qui aiment commencer et terminer leurs journées avec un verre de rouge. (Par contre, si vous ramenez une conquête à la maison, la topette de vinasse sur la table de nuit risque d’envoyer un message peu positif.)
 
Le week-end, l’expert préconise une promenade assez tard afin de profiter des dernières lumières du jour. Attention où vous allez vous promener aussi, parce que vu la faune qui rôde parfois en week-end, vous risquez de ne pas profiter tant que ça desdites dernières lumières du jour (qui, pour le coup, pourraient bien être en effet vos toutes dernières).
 
Résumé concis, parce que tout ceci est quand même bien compliqué :
 
Un changement d’horaire, ça se prépare comme un trek en Sibérie, il faut penser aux moindres détails sinon on risque fort de finir fatigué. Pour éviter cette psychose, il est recommandé d’aller se coucher un peu plus tard, de faire une promenade, de boire un petit coup et de glander devant son pc. L’ironie, c’est qu’on donnerait des conseils similaires pour combattre une insomnie.
 
Néanmoins, mon problème est réglé : samedi soir les copains, je me débouche un bon petit picrate et je larve jusqu’à pas d’heure devant mon écran.
 
C’est pour mon bien.

12/10/2012

Messina à toi







...en écoutant le dernier album de Saez...

16/09/2012

Lorsque tout le monde a tort

Il y a des situations où il est difficile de définir qui a raison et qui a tort ; l’exemple actuel, c’est la grosse baston qui ébranle le moyen orient suite à la diffusion d’un film haineux à l’encontre de Mahomet et de l'Islam.

C’est comme pour l’affaire des caricatures : la liberté d’expression ne saurait être entravée sous nos latitudes (en théorie), et c’est tant mieux. Mais lorsqu’elle est juste avancée comme prétexte pour foutre la merde dans d’autres nations qui, elles, fonctionnent différemment, est-ce vraiment défendable ?

Je veux dire, si la liberté d’expression est si pure, qu’elle brille dans la nuit et devrait être un modèle pour le monde entier, est-ce que s’en servir pour faire chier des pays lointains et insulter leurs croyances ne revient pas à la traîner dans la boue ?

Dès lors, peut-on condamner les violences alors que nous les avons sciemment déclenchées, sous prétexte que chez nous la liberté d'expression paraît évidente ?

Comprenons-nous, je condamne, pour reprendre la phrase à la mode, les violences qui en découlent comme tout un chacun. Mais je condamne encore plus le type qui les a déclenchées, parce qu'il savait ce qu'il faisait et que les pots cassés ce n'est pas lui qui va les payer, mais les boucs émissaires sur qui la foudre retombera. Comme par exemple l'ambassadeur ricain à Benghazi et ses potes, ou divers manifestants, morts connement, pour rien.

La religion, aujourd’hui, n’est pas facile à assumer tant les imbéciles ont l’amalgame facile ; vous êtes musulman ? Vous êtes un terroriste dictatorial. Catholique ? Un inquisiteur pédophile. Protestant ? Un gros con intolérant. Juif ? On vous hait, point barre. Etc.

On oublie un peu vite que derrières les religieux qui gueulent, il y a ceux qui haussent les épaules face aux provocations et vivent leur foi de façon personnelle. Ceux qui demandent qu’on leur foute la paix, qui en ont marre d’entendre dire que la religion n'a fait que déclencher des guerres, ou de se faire menacer de souffrances éternelles pour ne pas être croyant « comme il faut ».

Bref, il y a le religieux qui préfère laisser à son dieu omniscient la tâche de juger ses copains, qui a compris que lui-même ne sait, au final, pas grand-chose.

Et des gens comme ça il y en a beaucoup. Tout le monde s’en fout parce que c’est plus rassurant de généraliser, mais pourtant la religion c’est eux, et pas les prêtres pédophiles ni les terroristes vociférants.

Mais ça, les couards qui balancent des provocations gratuites, bien à l’abri dans leurs pays, puis qui viennent pleurnicher parce qu’ils se sentent menacés par les extrémistes, ils sont loin de l’accepter. Et puisqu’ils se cachent derrière leur sacro-sainte liberté d’expression, ils ne devraient pas s’étonner si, à l’autre bout du monde, on s’indigne sur la base du sacro-saint Coran. Culture contre culture, point.

Donc celui qui a tort, selon moi, c’est le provocateur. Çui qu’a commencé. En l’occurrence, le pleutre qui couine de terreur aux USA et qui n’a pas compris qu’à qui sème la haine, la moisson ne manquera pas. Honnêtement, si j’apprends que les mumus ont eu sa peau, je ne prierai pas pour son âme mais boirai un petit godet à la santé de ceux qui en auront déduit qu'insulter publiquement une croyance, même si chez nous on a le droit, ne mène à rien de bon.
 
 

10/09/2012

Ainsi parlait Zarathoustra ;o) ^^ lol

Dans la série « ramenons tout l’univers à notre petit quotidien planplan », je vous propose aujourd’hui de décrédibiliser l’holocène tout entier en associant le principe de peintures rupestres aux réseaux sociaux actuels.
 
Voyez plutôt (tiré d’un article très crédible) (je vous laisse les fautes d’orthographe, pour l’ambiance) :
 
En étudiant différentes peintures datant de l’âge du bronze, un archéologue britannique a émis l’hypothèse qu’elles serviraient de support de communication entre plusieurs tribus différentes. Les dessins préhistoriques fonctionneraient comme un réseau social.
 
Le bruit court depuis quelques temps que Marc Zuckerberg aurait piqué ailleurs le concept de Facebook, on en a aujourd’hui la preuve. Le modèle est par contre plus ancien qu’on se le figurait.
 
Les sites de Zlavruga en Russie et de Nämforsen en Suède regorgent de peintures préhistoriques datant de l'âge de Bronze (de – 2200 à – 800). Elles représentent des hommes, des animaux, des scènes de chasses... mais leur particularité, c'est qu'elles sont reproduites en plusieurs exemplaires, légèrement modifiés au fil du temps. Pourquoi cette particularité ? C'est ce qu'une équipe d'archéologue anglais, menée par Mark Sapwell, chercheur à l'université de Cambridge, a essayé de savoir. La conclusion qu'ils en tirent est assez étonnante : ces sites, situés au bord de rivière et donc traversés par de nombreuses tribus, serviraient en fait de « réseau social ».
 
Alors pour commencer, une « peinture préhistorique datant de l’âge de bronze », ça ne s'invente pas ; ça fait plaisir de voir qu'on s'est manifestement bien renseigné sur le sujet. Ensuite, franchement : des fresques répétées au fil du temps, et la première chose qui leur vient à l’esprit c’est Facebook ?
 
En effet, ils se trouve que les motifs des différentes peintures ont été non seulement répétés, mais aussi modifiés, une sorte de communication inter-tribu, un moyen de se tenir au courant de ce qui se passe ailleurs avec des commentaires dessinés. D'ailleurs, pour les archéologues anglais, le fait de reproduire un dessin équivaudrait à un « like » : si j'aime ce que tu as fait, alors je le montre en le répétant (« c'est pas du plagiat, c'est un hommage »). Comme Mark Sapwell l'explique : « Tout comme un statut Facebook invite au commentaire, cet art rupestre semble avoir un rôle social et appelle aux contributions (...) comme une sorte de conversation entre différents groupes de chasseurs à travers des centaines - voire des milliers - d'années ».
 
Vous avez compris ? Moi non plus. Donc, selon les chercheurs, recopier une fresque en la modifiant légèrement revient à tenir au courant les autres tribus de changements intervenus récemment ? Ainsi qu’à rendre hommage au précédent artiste ?
 
Pour remettre les choses dans l’ordre, précisons qu'à cette époque, on n’avait pas du tout besoin de dessiner des onagres et des buffles d’eau pour se comprendre, vu que l’écriture existait déjà depuis un bail. Après, on ne l’enseignait certainement pas dans toutes les écoles, je vous le concède. Ensuite, durant l'âge de bronze, les « groupes de chasseurs » n’avaient plus tellement la cote, puisqu’on était passé du chasseur-cueilleur à l’éleveur-agriculteur depuis un certain temps déjà (genre environ cinq mille ans).
 
Néanmoins, j’admets être de mauvaise foi. D'une part parce que je ne sais pas de quand datent ces fameuses fresques (encore que, pour ma défense, ils brouillent quand même bien les cartes avec leur « âge de bronze préhistorique ») ; mais surtout parce qu'en fin de compte, rien n’empêche que nos lointains ancêtres aient développé leurs propres réseaux sociaux, à coup de peintures rupestres et de statues facebook. Ci-après, quelques exemples des trouvailles du professeur Machin et de son équipe d’archéolol en Suède et en Russie :
 
Gorzorette a rejoint le groupe « cueilleur-cueilleur, parce que les animaux sont nos amis ».
 
Corne d’Auroch aime "Mythes Mésopotamiens", collection science-fiction.
 
Farouchka : « Oh là là, quelle pluie, un véritable déluge ! ». Noé aime ça.
 
Leste-Gazelle participe à « Paléolithique Festival de Iram ».
 
Grunt-Rohg a rejoint le groupe « polluons la planète pour faire reculer ces foutus glaciers »
 
« Beaucoup de gens n’auront pas le courage de recopier cette femme assise sur leur mur !!!!! »
 
Ogra-Nella a actualisé son statut : « JE FONSDE OUT LES SEPERS ALLEZ SOUT VOUS LEBRU DEBAN ZOTRE HAHAHAHAHAHAHA !!! »
 
Citation du jour :
 
« Don’t forget to like, comment and subscribe »
Gilgamesh

Bagheera aime ça
"Aujourd'hui, je suis tombé sur un os en allant relever mes pièges à oiseaux, VDM !"

20/08/2012

Caillassologie

Pour ceux qui n’étaient pas là, on a relaté dernièrement le fait que le chef de la police Valaisanne n’ait vu qu’une vague pierre aux formes atypiques dans la pièce ci-dessous lorsqu’il l’a ramassée en Turquie :


C’est sans doute une bonne occasion de rappeler qu’un agent de son calibre ne saurait rater le moindre indice sur une scène de crime, mais là n’est pas le débat de ce jour.

Le fait est que cet accident regrettable pourrait arriver à tout un chacun ; qui, en effet, n’a jamais glissé un morceau de caillou dans ses bagages au retour des vacances ? Combien de quiproquos faudra-t-il encore avant qu’on se décide à prendre les choses en main ?

Aussi, dans un souci d’apaisement des tensions et de prévention d’accidents similaires, je vous livre ci-après quelques bases en pétrographie dont vous vous souviendrez la prochaine fois qu’il vous prendra l’envie de ramasser des pierres à l’étranger.

Divers types de cailloux sans valeur que vous pouvez ramasser sans autre durant vos vacances à Ibiza, L.A. ou Uruk :

Basalte :

Certaines pierres sont d'un âge très ancien, ou au contraire de basalte. C’est dans cette dernière classification qu’on répertoriera le spécimen ci-après. Observez donc les curieux effets de l’érosion sur la barbe de cette pierre commune dont on fait les bases pour mortiers dans bien des pays !


Grès :

Les pierres peuvent être fragiles et friables (dites « de grès ») ou dures (dites « de force »). Ci-dessous, un exemple rentrant de la première catégorie, qu’on n’imagine guère tenir face l’usure du temps plus de quelques années.


Schiste :

Lorsqu’une roche se fendille au fil des années, on dit qu’il y a un schiste. Cela peut donner parfois des résultats étonnants, comme en témoigne cette photo, mais elle demeure une pierre relativement sans intérêt.


Calcaire :

On connaît le calcaire pour sa friabilité et les traces très fortes que peuvent y laisser l'érosion, octroyant parfois à la roche des formes quelque peu surréalistes comme en témoigne l'exemple ci-joint. Elle demeure néanmoins sans valeur réelle.
Voilà qui conclut cette mise à jour qui, je l’espère, saura éviter de futures tensions politiques. Nous reviendrons bientôt avec un article sur les diverses formes de bois de chauffe que l’on peut trouver dans nos forêts.

31/07/2012

Le salar de la peur

Hop hop.

Ça commence à bigrement sentir le renfermé et le cendrier froid par ici.

Ce blog tire la tête des grands jours messieurs dames, avec la marque de l’oreiller sur le coin de la gueule, le teint blême et l’œil hagard.

Une belle petite mine bien réjouie qui fait plaisir à voir !

Allez, on ouvre tout grand et on aère :

Voilà.

À qui la faute, serais-je tenté de demander, alors que le soleil radieux, les compétitions sportives télévisées et la flemme propre à la belle saison incitent à la glande ?

En outre, de quoi parlerions-nous ? Des JO et de leur absurde cortège de scandales éthiques, financiers ou moraux s’étendant jusqu’à sombrer dans le grotesque ? De l’armée Suisse qui a réussi l’exploit de perdre une ribambelle de fusils d’assaut et qui n’aura sans doutes jamais à en rendre des comptes ? De l’UBS dont on vient de découvrir l’implication dans le scandale des manipulations du Libor à la stupéfaction générale ?

Non, franchement on est un peu saoulé par les mauvaises nouvelles et je sais qu’à l’heure actuelle il n’existe qu’un seul sujet capable d’éveiller une vague lueur d’intérêt dans votre œil éteint : les vacances.

Aussi vais-je vous parler de mes dernières vacances :

Le Salar d’Uyuni
Le salar d’Uyuni, ignares, est une immense étendue saline s’étendant sur de hauts plateaux Boliviens, culminant à plus de 3’500 mètres ; son horizon uniformément blanc s’étendant à perte de vue en a fait un endroit unique au monde, paysage lunaire, vision dantesque et féérique, où le ciel et la terre paraissent fusionner pour former une sorte de chaos paisible, sans ordre ni frontière, monde de lumière où l’éclat du soleil est amplifié jusqu’à l’infini par la couleur d’albâtre du sol cristallin.

À la saison des pluies, une couche d’eau recouvre le sol en entier, qui se fait pour quelque temps miroir céleste.


Nulle part au monde peut-on davantage admirer la parfaite union du ciel et de la terre que dans la paix de cet endroit magique.

Pour accueillir le pèlerin, un unique hôtel, entièrement bâti en sel, se dresse au milieu de l’immense nulle-part.

Gag : la facture de la nuitée est salée
Bref, un bien bel endroit.

Pour en revenir à mes vacances, j’ai pris une semaine en début juillet et je suis resté par chez moi.

Mais j’aurais très bien pu aller en Bolivie.

Bonnes vacances à tous !
 

Le saviez-vous ?
Si l’armée Suisse devenait propriétaire du Salar d’Uyuni, elle devrait y importer du sel après quelques mois.

 

 

(Ah au fait, j'ai piqué les photos ici : http://salar-uyuni.tripod.com/)