31/01/2012

29/01/2012

Fromage ou dessert?

C'est en sortant de table que Jean-Louis eut l'idée lumineuse de réformer le capitalisme. La nouvelle fit son petit effet: comment vendre cette idée? A combien le cours d'une conscience? C'était là l'occasion d'un nouveau déjeuner!
De biens braves gens.

15/01/2012

Art Brut Néandertalien

Qu'il est dommage que les choses évoluent si vite....mais des fois il est bon de garder certains repères. Ne cherchez pas de sens, c'est un dessin improvisé du début à la fin...En fait, je suis parti d'un tâche d'aquarelle au milieu de page. Pour en terminer sur un bon imaginaire de rêveur machiste:-) Mesdames...

14/01/2012

Capitain Crunch-Choco-Flop

Comment motiver les jeunes à bouffer leur Kellogg's M-Budget..... et surtout à ranger leur bordel après! Bon je ne suis pas crédule...à peine un pet dans l'eau.

13/01/2012

La Queste del Preux Chevalier

C’est marrant de constater comme une banale petite haine peut marquer les esprits ; tenez, moi qui vous parle, j’avais confessé dernièrement ne pas porter les dragons dans mon cœur, pour des raisons tellement évidentes qu’à aucun moment je ne me suis ressenti le devoir d’expliquer pourquoi.

Et bien figurez-vous que ce sujet est souvent revenu sur le tapis. Comme si le fait de détester une chose qui n’existe pas soulevait des questions. Les gens, voyez-vous, ont l’amalgame facile. Par exemple, le fait d’aimer le Seigneur des Anneaux, d’avoir fait du jeu de rôle ou de pratiquer des jeux vidéo violents devrait forcément vous priver de tout sens de l’esthétique (alors qu’en réalité, le sens de l’esthétique est dans ce cas-là seulement hautement improbable). Que parce que vous trouvez qu’une monture de Nazgûl a de la gueule, vous devriez forcément considérer qu’un dragon-qui-crache-du-feu est de bon goût.

Et bien ces gens-là ignorent une chose importante : dans le médiéval-bourrin comme partout ailleurs, il est important de savoir quand s’arrêter. La surenchère est la porte ouverte au kitch.

Un dragon, c’est un peu comme un bouillon de légumes : une immuable base à d’innombrables tambouilles, qui comprend quelques standards :

- Un air résolument reptilien,

- Des écailles très solides,

- Des ailes qui, à bien y réfléchir, n’expliquent pas comment il vole,

- Des griffes, des cornes et des dents en puissance,

- Une taille oscillant entre le grand et le très grand.


Créature reptilienne, donc à sang froid, ce dragon laisse le soleil du matin réchauffer ses membres engourdis par la nuit.
 
A cette base peuvent s’ajouter quantité de détails, notamment les suivants :

- Une taille encore plus gigantesque
 
 Je me demande ce qu'il doit bouffer chaque jour pour subsister
- Une couleur directement liée au souffle : rouge pour le feu, vert pour le gaz, noir pour l’acide, rose pour les filles, bleu pour les garçons etc.
 
On pourrait le trouver gracieux (ou pas), mais il faut savoir que les dragons blancs ont pillé la culture des dragons jaunes, réduit les dragons noirs en esclavage et volé les terres des dragons rouges.
- La parole, car malgré les apparences le larynx du dragon et celui de l’homme sont absolument identiques, et notre physionomie très proche nous permet d’articuler les mêmes sons.
 
Les dragons dans la culture
 
Porté par une culture séculaire, le dragon, qu’il s’appelât Belzebuth, Python, Fafnir ou Glaurung, s’est imposé dans notre société sous d’innombrables formes ; dans la religion Chrétienne par exemple, il symbolise souvent Satan (comme pas mal de trucs en fait), et se fait généralement tabasser par Saint-Michel comme dans le cliché ci-dessous :
 
Certes, cette représentation tend plutôt à faire passer Saint-Michel pour un type qui s’en prend aux plus petits que lui, mais il faut se replacer dans le contexte d’une époque où la taille importait moins, ainsi qu’en témoignent d’innombrables statues grecques.
Les dragons sont bien sûr aussi très présents dans bien des mythologies ; qu’ils soient maléfiques ou bénéfiques, opposés à des dieux, des héros ou des démons, qu’ils se fassent appeler dragons, vouivres, hydres, vers, ryû ou serpents, les combats « draconiques » sont légion.

Par exemple, vous voyez ici une représentation d’Hercule ayant triomphé de l’hydre de Lerne (et non, comme on pourrait le penser, de Don Quichotte bourré ayant accidentellement marché sur un gecko)
Aujourd'hui, il faut reconnaître que la plupart de ses apparitions modernes ont été moins heureuses. L’occasion de se rendre compte qu’il existe bien d’autres moyens de rendre kitsch un dragon que de lui octroyer une intelligence humaine, un nom à rallonge, un souffle d’éclairs, des pouvoirs magiques et une voix gutturale. Exemples :

Le vêtement
 Un habit véhicule un message quant à son porteur. Celui-ci est « je n'ai pas spécialement l'intention d'avoir une vie sexuelle ces prochains jours. »

L’arme blanche
J’essaie de m’imaginer comment brandir cette lame sans m’ouvrir les veines avec l’espèce de crochet sur le pommeau…
Le tuning
« Bob, je crois qu’un dragon a vomi sur ta caisse »
Voilà qui explique, en quelques mots, pourquoi je n'aime pas les dragons. Comme ça le doute est levé. Je me sens libéré d'un de ces poids !
 
Bon à savoir : si j’en crois certains sites spécialisés, les dragons blancs vivent dans les pays très froids et leur nourriture préférée est l’éléphant, ce qui explique sans doute pourquoi ces derniers sont devenus plutôt rares dans les pays du nord. (Du reste, un animal obligé de se taper quarante mille bornes pour bouffer ne devrait peut-être pas être reconnu pour son intelligence)

Le mot de la fin, pas pourri du tout :

- Bon, il arrive ce dragon ?- Patience, il Fafnir !