10/09/2012

Ainsi parlait Zarathoustra ;o) ^^ lol

Dans la série « ramenons tout l’univers à notre petit quotidien planplan », je vous propose aujourd’hui de décrédibiliser l’holocène tout entier en associant le principe de peintures rupestres aux réseaux sociaux actuels.
 
Voyez plutôt (tiré d’un article très crédible) (je vous laisse les fautes d’orthographe, pour l’ambiance) :
 
En étudiant différentes peintures datant de l’âge du bronze, un archéologue britannique a émis l’hypothèse qu’elles serviraient de support de communication entre plusieurs tribus différentes. Les dessins préhistoriques fonctionneraient comme un réseau social.
 
Le bruit court depuis quelques temps que Marc Zuckerberg aurait piqué ailleurs le concept de Facebook, on en a aujourd’hui la preuve. Le modèle est par contre plus ancien qu’on se le figurait.
 
Les sites de Zlavruga en Russie et de Nämforsen en Suède regorgent de peintures préhistoriques datant de l'âge de Bronze (de – 2200 à – 800). Elles représentent des hommes, des animaux, des scènes de chasses... mais leur particularité, c'est qu'elles sont reproduites en plusieurs exemplaires, légèrement modifiés au fil du temps. Pourquoi cette particularité ? C'est ce qu'une équipe d'archéologue anglais, menée par Mark Sapwell, chercheur à l'université de Cambridge, a essayé de savoir. La conclusion qu'ils en tirent est assez étonnante : ces sites, situés au bord de rivière et donc traversés par de nombreuses tribus, serviraient en fait de « réseau social ».
 
Alors pour commencer, une « peinture préhistorique datant de l’âge de bronze », ça ne s'invente pas ; ça fait plaisir de voir qu'on s'est manifestement bien renseigné sur le sujet. Ensuite, franchement : des fresques répétées au fil du temps, et la première chose qui leur vient à l’esprit c’est Facebook ?
 
En effet, ils se trouve que les motifs des différentes peintures ont été non seulement répétés, mais aussi modifiés, une sorte de communication inter-tribu, un moyen de se tenir au courant de ce qui se passe ailleurs avec des commentaires dessinés. D'ailleurs, pour les archéologues anglais, le fait de reproduire un dessin équivaudrait à un « like » : si j'aime ce que tu as fait, alors je le montre en le répétant (« c'est pas du plagiat, c'est un hommage »). Comme Mark Sapwell l'explique : « Tout comme un statut Facebook invite au commentaire, cet art rupestre semble avoir un rôle social et appelle aux contributions (...) comme une sorte de conversation entre différents groupes de chasseurs à travers des centaines - voire des milliers - d'années ».
 
Vous avez compris ? Moi non plus. Donc, selon les chercheurs, recopier une fresque en la modifiant légèrement revient à tenir au courant les autres tribus de changements intervenus récemment ? Ainsi qu’à rendre hommage au précédent artiste ?
 
Pour remettre les choses dans l’ordre, précisons qu'à cette époque, on n’avait pas du tout besoin de dessiner des onagres et des buffles d’eau pour se comprendre, vu que l’écriture existait déjà depuis un bail. Après, on ne l’enseignait certainement pas dans toutes les écoles, je vous le concède. Ensuite, durant l'âge de bronze, les « groupes de chasseurs » n’avaient plus tellement la cote, puisqu’on était passé du chasseur-cueilleur à l’éleveur-agriculteur depuis un certain temps déjà (genre environ cinq mille ans).
 
Néanmoins, j’admets être de mauvaise foi. D'une part parce que je ne sais pas de quand datent ces fameuses fresques (encore que, pour ma défense, ils brouillent quand même bien les cartes avec leur « âge de bronze préhistorique ») ; mais surtout parce qu'en fin de compte, rien n’empêche que nos lointains ancêtres aient développé leurs propres réseaux sociaux, à coup de peintures rupestres et de statues facebook. Ci-après, quelques exemples des trouvailles du professeur Machin et de son équipe d’archéolol en Suède et en Russie :
 
Gorzorette a rejoint le groupe « cueilleur-cueilleur, parce que les animaux sont nos amis ».
 
Corne d’Auroch aime "Mythes Mésopotamiens", collection science-fiction.
 
Farouchka : « Oh là là, quelle pluie, un véritable déluge ! ». Noé aime ça.
 
Leste-Gazelle participe à « Paléolithique Festival de Iram ».
 
Grunt-Rohg a rejoint le groupe « polluons la planète pour faire reculer ces foutus glaciers »
 
« Beaucoup de gens n’auront pas le courage de recopier cette femme assise sur leur mur !!!!! »
 
Ogra-Nella a actualisé son statut : « JE FONSDE OUT LES SEPERS ALLEZ SOUT VOUS LEBRU DEBAN ZOTRE HAHAHAHAHAHAHA !!! »
 
Citation du jour :
 
« Don’t forget to like, comment and subscribe »
Gilgamesh

Bagheera aime ça
"Aujourd'hui, je suis tombé sur un os en allant relever mes pièges à oiseaux, VDM !"

20/08/2012

Caillassologie

Pour ceux qui n’étaient pas là, on a relaté dernièrement le fait que le chef de la police Valaisanne n’ait vu qu’une vague pierre aux formes atypiques dans la pièce ci-dessous lorsqu’il l’a ramassée en Turquie :


C’est sans doute une bonne occasion de rappeler qu’un agent de son calibre ne saurait rater le moindre indice sur une scène de crime, mais là n’est pas le débat de ce jour.

Le fait est que cet accident regrettable pourrait arriver à tout un chacun ; qui, en effet, n’a jamais glissé un morceau de caillou dans ses bagages au retour des vacances ? Combien de quiproquos faudra-t-il encore avant qu’on se décide à prendre les choses en main ?

Aussi, dans un souci d’apaisement des tensions et de prévention d’accidents similaires, je vous livre ci-après quelques bases en pétrographie dont vous vous souviendrez la prochaine fois qu’il vous prendra l’envie de ramasser des pierres à l’étranger.

Divers types de cailloux sans valeur que vous pouvez ramasser sans autre durant vos vacances à Ibiza, L.A. ou Uruk :

Basalte :

Certaines pierres sont d'un âge très ancien, ou au contraire de basalte. C’est dans cette dernière classification qu’on répertoriera le spécimen ci-après. Observez donc les curieux effets de l’érosion sur la barbe de cette pierre commune dont on fait les bases pour mortiers dans bien des pays !


Grès :

Les pierres peuvent être fragiles et friables (dites « de grès ») ou dures (dites « de force »). Ci-dessous, un exemple rentrant de la première catégorie, qu’on n’imagine guère tenir face l’usure du temps plus de quelques années.


Schiste :

Lorsqu’une roche se fendille au fil des années, on dit qu’il y a un schiste. Cela peut donner parfois des résultats étonnants, comme en témoigne cette photo, mais elle demeure une pierre relativement sans intérêt.


Calcaire :

On connaît le calcaire pour sa friabilité et les traces très fortes que peuvent y laisser l'érosion, octroyant parfois à la roche des formes quelque peu surréalistes comme en témoigne l'exemple ci-joint. Elle demeure néanmoins sans valeur réelle.
Voilà qui conclut cette mise à jour qui, je l’espère, saura éviter de futures tensions politiques. Nous reviendrons bientôt avec un article sur les diverses formes de bois de chauffe que l’on peut trouver dans nos forêts.

31/07/2012

Le salar de la peur

Hop hop.

Ça commence à bigrement sentir le renfermé et le cendrier froid par ici.

Ce blog tire la tête des grands jours messieurs dames, avec la marque de l’oreiller sur le coin de la gueule, le teint blême et l’œil hagard.

Une belle petite mine bien réjouie qui fait plaisir à voir !

Allez, on ouvre tout grand et on aère :

Voilà.

À qui la faute, serais-je tenté de demander, alors que le soleil radieux, les compétitions sportives télévisées et la flemme propre à la belle saison incitent à la glande ?

En outre, de quoi parlerions-nous ? Des JO et de leur absurde cortège de scandales éthiques, financiers ou moraux s’étendant jusqu’à sombrer dans le grotesque ? De l’armée Suisse qui a réussi l’exploit de perdre une ribambelle de fusils d’assaut et qui n’aura sans doutes jamais à en rendre des comptes ? De l’UBS dont on vient de découvrir l’implication dans le scandale des manipulations du Libor à la stupéfaction générale ?

Non, franchement on est un peu saoulé par les mauvaises nouvelles et je sais qu’à l’heure actuelle il n’existe qu’un seul sujet capable d’éveiller une vague lueur d’intérêt dans votre œil éteint : les vacances.

Aussi vais-je vous parler de mes dernières vacances :

Le Salar d’Uyuni
Le salar d’Uyuni, ignares, est une immense étendue saline s’étendant sur de hauts plateaux Boliviens, culminant à plus de 3’500 mètres ; son horizon uniformément blanc s’étendant à perte de vue en a fait un endroit unique au monde, paysage lunaire, vision dantesque et féérique, où le ciel et la terre paraissent fusionner pour former une sorte de chaos paisible, sans ordre ni frontière, monde de lumière où l’éclat du soleil est amplifié jusqu’à l’infini par la couleur d’albâtre du sol cristallin.

À la saison des pluies, une couche d’eau recouvre le sol en entier, qui se fait pour quelque temps miroir céleste.


Nulle part au monde peut-on davantage admirer la parfaite union du ciel et de la terre que dans la paix de cet endroit magique.

Pour accueillir le pèlerin, un unique hôtel, entièrement bâti en sel, se dresse au milieu de l’immense nulle-part.

Gag : la facture de la nuitée est salée
Bref, un bien bel endroit.

Pour en revenir à mes vacances, j’ai pris une semaine en début juillet et je suis resté par chez moi.

Mais j’aurais très bien pu aller en Bolivie.

Bonnes vacances à tous !
 

Le saviez-vous ?
Si l’armée Suisse devenait propriétaire du Salar d’Uyuni, elle devrait y importer du sel après quelques mois.

 

 

(Ah au fait, j'ai piqué les photos ici : http://salar-uyuni.tripod.com/)

25/07/2012

20/06/2012

La pluie et le beau temps. Littéralement.

Vu que je ne sais pas trop quoi vous raconter ces temps et que ça commence à faire un bail que je me tourne les pouces, je cède à la tentation de rebondir sur un sujet facile en reprenant l’article suivant :

Près d’une centaine de chefs d’états se retrouvent à Rio+20

Pourquoi j’en parle ? Ce n’est pas un sujet poilant et c’est surtout sans surprise, alors quel intérêt ? Et bien simplement parce que cet article, copié sur le site de la RTS, me donne la singulière impression de ne chercher à convaincre personne ; je me demande même si le journaliste qui l’a pondu s’attendait à être lu tellement il ne manifeste rien. Et je ne peux que le comprendre. Bon allez, au taf :

Près d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent mercredi dans l'enceinte du Riocentro, un vaste centre de congrès à 40 km de Rio, pour participer à Rio+20, sommet anniversaire de celui de la Terre qui, en 1992, commença à mettre le développement durable à l'agenda.

Vous voyez ce que je veux dire ? Notez qu’on peut comprendre le manque d’intérêt de l’auteur, ces sommets sur l’environnement, il me semble qu’ils en seront bientôt à un par semaine, alors quand on sait qu’en plus ils ne donneront rien on n’a sans doutes guère envie d’en faire un roman.

Le sommet Rio+20 commencera à 10h locales (13h00 GMT) en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. Comme la jeune Canadienne Severn il y a 20 ans, une jeune Néo-zélandaise de 17 ans, Brittany Trifold, dira quelques mots, avant que des responsables défilent pour des discours de quelques minutes à la tribune.

Ouaiiiis, ça prend forme ! Ban Ki-Moon, il est sûrement plein de bonnes intentions, mais on a pu voir que ce n'est pas lui (ni personne d'autre) qui fera plier les States ou la Chine quand du fric est en jeu ; ensuite, c'est Brittany Trifold, une étudiante néo-zélandaise qui chauffera la foule en première partie du concert de discours ineptes (« c’est pas bien de polluer, faut faire du développement durable, les énergies propres c’est mieux. » *clap clap*) qui suivra. Question : pourquoi ? Ils ont besoin d'une sémillante demoiselle pour leur faire prendre conscience qu'on est dans la gadoue ?

Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, recevra à déjeuner tous les grands de ce monde. Les discours reprendront ensuite - 58 au total pour la journée, dont celui du président français François Hollande. Juste après son intervention, ce sera la photo de famille.

Prenez acte : le jour où je réunis une centaine de larrons pour leur confier une responsabilité capitale nécessitant des décisions urgentes, je leur épargne les soixante discours en pleine digestion. Je pense que ça sera déjà un début.

Un message depuis l'espace 

Un message sera ensuite envoyé par un astronaute de la station spatiale internationale avant que ne commencent des tables rondes "de haut niveau" où l'on discutera des moyens de mettre en oeuvre le développement durable dont on parle depuis une semaine à la conférence Rio+20.

« Messieurs, si vous voulez bien prêter l’oreille, un véritable astronaute, avec une combinaison et tout, va nous dire un mot depuis l’espace !!! » « Hiiiii chouette ! L'espace ! » Plus sérieusement, que va-t-il leur dire l’astronaute ? Encore un petit mot plein de bons sentiments, comme la douce Brittany, ou encore cette vidéo, que vous avez peut-être vue, d’une gamine discourant du futur des enfants du monde lors du G8 devant des nantis qui attendaient que ça passe ?

Un dîner de gala sera offert par les responsables brésiliens. Ce n'est pas avant vendredi que devrait être paraphée, par les chefs d'Etat ou de gouvernement ou par leurs représentants, la déclaration finale du sommet, entérinée mardi par tous les délégués des Etats.

On espère avoir le détail du menu du gala, ça nous ferait au moins une information concrète.

Parmi les grands de ce monde, on relèvera l'absence du président américain Barack Obama, représenté vendredi par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, ainsi que celles du Premier ministre britannique David Cameron, de la chancelière allemande Angela Merkel et du président russe Vladimir Poutine. Quant à François Hollande, il doit quitter le Brésil dans la soirée de mercredi.

En gros, il restera une poignée de ministres pour la plupart en provenance du Sudboulistan et de la Tchaïevskoskovie, ainsi qu’un boulanger de Saint-Marin et un montreur d’ours Lapon.

On y croit, à ce sommet. Jusque dans la presse.

Ah, et sinon, le bruit que vous entendez derrière, c’est un glacier en train de fondre.

05/06/2012

Born Villain

 
no comment