20/06/2012

La pluie et le beau temps. Littéralement.

Vu que je ne sais pas trop quoi vous raconter ces temps et que ça commence à faire un bail que je me tourne les pouces, je cède à la tentation de rebondir sur un sujet facile en reprenant l’article suivant :

Près d’une centaine de chefs d’états se retrouvent à Rio+20

Pourquoi j’en parle ? Ce n’est pas un sujet poilant et c’est surtout sans surprise, alors quel intérêt ? Et bien simplement parce que cet article, copié sur le site de la RTS, me donne la singulière impression de ne chercher à convaincre personne ; je me demande même si le journaliste qui l’a pondu s’attendait à être lu tellement il ne manifeste rien. Et je ne peux que le comprendre. Bon allez, au taf :

Près d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent mercredi dans l'enceinte du Riocentro, un vaste centre de congrès à 40 km de Rio, pour participer à Rio+20, sommet anniversaire de celui de la Terre qui, en 1992, commença à mettre le développement durable à l'agenda.

Vous voyez ce que je veux dire ? Notez qu’on peut comprendre le manque d’intérêt de l’auteur, ces sommets sur l’environnement, il me semble qu’ils en seront bientôt à un par semaine, alors quand on sait qu’en plus ils ne donneront rien on n’a sans doutes guère envie d’en faire un roman.

Le sommet Rio+20 commencera à 10h locales (13h00 GMT) en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. Comme la jeune Canadienne Severn il y a 20 ans, une jeune Néo-zélandaise de 17 ans, Brittany Trifold, dira quelques mots, avant que des responsables défilent pour des discours de quelques minutes à la tribune.

Ouaiiiis, ça prend forme ! Ban Ki-Moon, il est sûrement plein de bonnes intentions, mais on a pu voir que ce n'est pas lui (ni personne d'autre) qui fera plier les States ou la Chine quand du fric est en jeu ; ensuite, c'est Brittany Trifold, une étudiante néo-zélandaise qui chauffera la foule en première partie du concert de discours ineptes (« c’est pas bien de polluer, faut faire du développement durable, les énergies propres c’est mieux. » *clap clap*) qui suivra. Question : pourquoi ? Ils ont besoin d'une sémillante demoiselle pour leur faire prendre conscience qu'on est dans la gadoue ?

Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, recevra à déjeuner tous les grands de ce monde. Les discours reprendront ensuite - 58 au total pour la journée, dont celui du président français François Hollande. Juste après son intervention, ce sera la photo de famille.

Prenez acte : le jour où je réunis une centaine de larrons pour leur confier une responsabilité capitale nécessitant des décisions urgentes, je leur épargne les soixante discours en pleine digestion. Je pense que ça sera déjà un début.

Un message depuis l'espace 

Un message sera ensuite envoyé par un astronaute de la station spatiale internationale avant que ne commencent des tables rondes "de haut niveau" où l'on discutera des moyens de mettre en oeuvre le développement durable dont on parle depuis une semaine à la conférence Rio+20.

« Messieurs, si vous voulez bien prêter l’oreille, un véritable astronaute, avec une combinaison et tout, va nous dire un mot depuis l’espace !!! » « Hiiiii chouette ! L'espace ! » Plus sérieusement, que va-t-il leur dire l’astronaute ? Encore un petit mot plein de bons sentiments, comme la douce Brittany, ou encore cette vidéo, que vous avez peut-être vue, d’une gamine discourant du futur des enfants du monde lors du G8 devant des nantis qui attendaient que ça passe ?

Un dîner de gala sera offert par les responsables brésiliens. Ce n'est pas avant vendredi que devrait être paraphée, par les chefs d'Etat ou de gouvernement ou par leurs représentants, la déclaration finale du sommet, entérinée mardi par tous les délégués des Etats.

On espère avoir le détail du menu du gala, ça nous ferait au moins une information concrète.

Parmi les grands de ce monde, on relèvera l'absence du président américain Barack Obama, représenté vendredi par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, ainsi que celles du Premier ministre britannique David Cameron, de la chancelière allemande Angela Merkel et du président russe Vladimir Poutine. Quant à François Hollande, il doit quitter le Brésil dans la soirée de mercredi.

En gros, il restera une poignée de ministres pour la plupart en provenance du Sudboulistan et de la Tchaïevskoskovie, ainsi qu’un boulanger de Saint-Marin et un montreur d’ours Lapon.

On y croit, à ce sommet. Jusque dans la presse.

Ah, et sinon, le bruit que vous entendez derrière, c’est un glacier en train de fondre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce que j'aime le plus c'est quand même qu'a un sommet ou on parle d'écologie, on décide de recevoir un message depuis l'espace... Je me demande combien de parcelle de fôret amazonienne va coûter ce petit "coup de fil"?

Labo a dit…

C'est vrai ça, j'avais pas fait le lien !

Peut-être qu'ils pourront choisir l'arbre qu'ils devront cramer pour leur message, comme avec le homard de midi...