14/02/2012

Saint-Valentintin au Tibet*

A l’occasion de la fête de l’Amour et du Glamour, je commencerai par avoir une petite pensée pour les célibataires qui vont se taper une journée à voir ce qu'ils n'ont pas pointé du doigt par chaque vitrine, chaque article de journal, chaque reportage télé, chaque pub, j’en passe, jusqu’à écœurement.

Ma prochaine pensée ira aux personnes qui se réveilleront le matin avec une petite boule d’angoisse excitée en sachant qu’aujourd’hui c’est le jour du kâdô, et que ce soir, hiiiiiiii, ils iront dîner avec chouchou.

À esprits simples, plaisirs simples.

On dira que mon amertume de célibataire ressort dans ces quelques lignes car c’est bien connu, un célibataire est forcément un spectre de chagrin et de morosité se morfondant dans les ombres de sa solitude, et dont les innombrables frustrations refoulées mènent invariablement à une hargneuse petitesse. C’est faux. Ma hargneuse petitesse ne dépend en rien de mon célibat, qui m’arrange en un sens dans la mesure où je voudrais d’abord finir Dark Souls.

Priorités de Labo
1.
Vous ne connaissez par Dark Souls ? Vous avez tort, si vous saviez les heures et les heures de bonheur, de luttes acharnées, de frustrations et de désespoir que vous ratez !

2.Bonheur, lutte, frustration et désespoir ? Dark Souls et vie sentimentale ne sont peut-être pas si éloignés en fin de compte…

Mais bon, pour en revenir à nos moutons (c’est le cas de le dire), je conchie la Saint-Valentin, je la hais, je l’exècre ! Pour la bonne et simple raison que quand je fais un cadeau, putain, je veux que ça soit mon idée à moi, je veux faire plaisir, pas juste sauver ma gueule, ne pas décevoir Bobonne et répondre aux attentes des commerçants. Vous pousser au cul parce que c’est la SV, c’est comme l’image du Che qui vend des T-shirt : une aberration, qui marche, parce que les gens sont cons.

Et c’est indéfendable : un couple, c’est par définition intime, ça gère son merdier d’une façon qui lui est propre. Lui imposer des attentions, c’est du chantage. Lui ancrer une tradition, c’est de la lobotomie. Lui fixer une date à fêter, c'est une prise d'otage.

Alors les amis, faites-vous une fleur : ce soir, vous restez chez vous, y a la ligue des champions, vous économisez des ronds, en plus ça caille, et prochainement, bam, vous vous pointez à la cambuse avec un petit cadeau sous le bras, ça sera chouette parce que spontané et que personne ne vous aura forcé la main.

Je vous autorise même à dire que c’est votre idée.

*Excusez-moi

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